The Red Goes Black en cinq questions
Votre souvenir de concert ?
Chatter (Basse) : Formidable souvenir : Un soir dans un petit festival de campagne, on a eu la surprise de constater que la moitié du public avait fini nu ! En fait ils étaient deux.
Pete (guitare) : En 2013 après notre victoire au tout dernier tremplin Jeunes Charrues, nous avons gagné le droit de jouer au festival Ilophone. Ce festival a lieu sur l’île d’Ouessant, c’était l’aventure. Même pour nous qui habitons près de la mer, prendre le bateau pour aller en concert n’est pas quelque chose d’habituel.
Red Goes Black – Fire
Votre rencontre en tournée ?
Tsunam (batterie) : Lisa Kekaula. Nous l’avons rencontrée quelques fois avec les Bellrays ou Lisa and The Lips. Elle nous a fait l’honneur de chanter deux morceaux sur notre nouvel album Fire. Une grande dame du Rock’n Roll !
Damien (chanteur) : Nous avons rencontré Thomas qui joue régulièrement des claviers avec nous un soir de concert. C’était à Brest pour l’anniversaire d’une salle mythique là-bas qui s’appelle Le Vauban. Miossec nous avait invité à jouer et nous étions en quelque sorte le backing band de la soirée. Plusieurs artistes invités par Miossec ont défilé sur scène et ont donc joué avec nous. Ce fût le cas de Thomas avec qui le courant est très vite et très bien passé.
Votre anecdote dans le van ?
Tsunam : Un jour Charlie, notre sonorisateur, nous a dit (chewing-gum en bouche): « C’est bizarre, quand je mastique, ça me fait quelque chose dans l’oreille »…
Votre prochain disque ?
Pete : Step by step. Sortons celui-ci dans un premier temps, les nouveaux morceaux viendront ensuite !
Damien : C’est vrai que nous n’y avons pas encore vraiment réfléchi. Nous avons envie de défendre celui-ci sur scène et de le faire découvrir à un maximum de gens avant de penser à son successeur.
Votre prochain rêve ?
Chatter : De belles scènes, de belles rencontres. En France, mais aussi pourquoi pas, à l’étranger.
En écoute avec The Red Goes Black
- Dr John – Junko Partner
Tsunam : j’ai découvert Dr John assez tard avec son album Locked Down sorti en 2012. ça a été une révélation ! Toute la discographie y est passée. Puis ça m’a fait découvrir tous les pianistes R&B de la Nouvelle Orléans. - Preservation Hall Jazz Band – Convergence
Tsunam : Certes on est loin du style de TRGB, mais ce que j’aime dans ce titre (et dans l’album en général) c’est de faire du neuf avec du vieux. Un son moderne pour du trad Jazz avec des influences de partout ! - The Who – A Quick One
Chatter : Tiré de l’album éponyme, je trouve que la construction et l’interprétation est d’une insolente audace, elle nous rappelle qu’à cette époque tout était encore à faire. Keith Moon et Townshend apportent la folie, et Daltrey et John Entwistle la technicité, nous sommes en 1966 et cette année là les Beach Boys sortaient Pet sounds, les Stones Aftermath et les Beatles Revolver, le virage était pris et une décennie dorée commençait, dont The who allait être à n’en point douter un des plus digne représentant. - Dr feelgood – Roxette
Chatter : Je choisis précisément ce morceau c’est leur 1er single. il sort fin 1974 et j’aurais tellement aimé voir la réaction des gens à l’écoute de cet OVNI, la telecaster tranchante comme un hachoir de Wilko Johnson, la puissante voix au relent de whisky de Lee Brilleaux soutenue par l’efficace rythmique de boxeur de J.B Sparks et Big figure, ils créaient ainsi un blues rock survitaminé paramétré pour les pubs de l’Angleterre profonde, sans fioriture, tout dans l’énergie ! - The Faces – Bad’n’ruin
Pete : C’est le genre de morceau qui me fout la patate. Tout le long du morceau j’ai des passages préférés ! Comme quand le chant rentre avec un Ooooh ultra soul ! Puis quand l’orgue pose son 1er accord, la montée en puissance au milieu et le break de batterie avec un son de grosse caisse que j’adore. Et puis cette impression de joyeux bordel comme savais si bien le faire les Faces. - The Budos Band – Magus Mountain
Pete : A la guitare nous avons Thomas Brenneck l’un des pionniers de la « neo-soul Daptone et Dunham record ». Dès les premières notes on ressent la super touche de ce guitariste. Et après l’afro beat commence, ils arrivent à avoir un son super badass avec un son presque clean et ça c’est fort. - Stevie Wonder – Sugar
Damien : J’ai choisi un morceau de Stevie Wonder qui gagne à être davantage connu. Il figure sur le magnifique Signed Sealed Delivered sorti en 70, dernier album sur lequel figurent encore les musiciens de studios de la Motown. J’adore beaucoup de choses dans ce morceau à commencer par la partie de batterie (probablement jouée par Stevie lui même avec un groove que je trouve terriblement moderne. J’aime aussi la basse (évidemment) mais aussi la guitare (et ça c’est plus rare dans un morceau de soul). Le gars se lâche carrément, si bien que dans le 2ème couplet on ne sait plus vraiment si c’est une partie rythmique ou une partie solo. Au chant Stevie Wonder est impressionnant, notamment par sa capacité à monter très haut dans les aigus. - Cream – Crossroad
Damien : Clapton à eu une grosse influence sur moi. Et j’ai passé des heures à travailler ce morceau quand j’étais ado. Le solo de Crossroad enregistré en 68 au Winterland à San Fransisco (album wheels of fire), est tout simplement mythique et pour moi c’est devenu LE son d’un bon solo de guitare électrique. Une guitare Gibson branchée dans un ampli Marshall poussé à fond. Bien entendu. - Lady Wray – Guilty
Damien : Ce morceau figure sur le premier album solo de Nicole « Lady » Wray. Elle y montre l’étendu de son talent et sa façon bien à elle de mettre de la modernité dans une soul au sonorités chaleureuses et délicieusement retro. On entend encore au loin ses intonations typiques du RNB des années 2000 lorsqu’elle chantait au coté de Missy Eliott. Mais son virage vers cette soul à la fois neo et retro (comme à pu le faire Amy Winehouse) lui va si bien qu’on en redemande. Vivement le 2ème album. - The Bellrays – Revolution get down
Tsunam : On découvre The Bellrays live en 2003, pour Pete c’est le premier concert de sa vie, l’énergie live du groupe dans un style résolument garage est porté par Lisa kekaula et son incroyable talent, revolution get down représente parfaitement cette énergie et la puissance de la voix de Lisa avec laquelle bien des années plus tard nous aurons la chance de collaborer.
The Red Goes Black - Fire
Fire de The Red Goes Black est disponible chez Hold On Music.
- Fire
- Blue Bags of Shame
- A wave will Rise (ft. Lady Wray)
- Life (feat. Lisa Kekaula)
- Shadow Dancer
- World in a Bottle
- Nobody but Me
- If One Day
- Missing Light
- Broken Man Blues
- I.T.N.O.G (feat. Lisa Kekaula)