Nous sommes en 1988 et les Bats s’apprêtent à enregistrer un nouveau disque. Caché derrière sa guitare et celle de Kaye Woodward, Robert Scott se la joue cool et chante tranquillement des refrains à faire pâlir de jalousie tout le monde. Avec son air de ne pas y toucher et sa silhouette de monsieur tout le monde, Robert Scott pouvait donner des leçons à plus d’un groupe signé chez Rough Trade.
Brent McLachlan
Brent a enregistré et mixé ce disque.
Comment as-tu rencontré les The Bats ?
Discographie
The BatsBrent McLachlan : J’ai rencontré les membres des Bats au début des années 1980. Le premier que j’ai croisé était Bob qui joué dans Clean puis Paul qui jouait dans Toy Love. Je jouais dans Gordon qui était, comme les Clean d’ailleurs, sur Flying Nun Records. Puis j’ai commencé à être ingénieur du son le temps de quelques concerts. Et j’ai construit mon propre studio avec Skeptings. C’était le studio Writhe Recording.
https://www.youtube.com/watch?v=eqLsIQGLWUc
Ce fut facile d’enregistrer The Law Of Things ?
Je pense que la raison pour laquelle les gens ont aimé travailler avec moi était liée au fait que j’étais musicien. J’ai traité les enregistrements (et les prises live) comme de vrais concerts. Et j’ai essayé de rendre tout ça le plus libre possible. On a donc tout enregistré en live. Et comme c’était un super groupe live.
Combien de temps cela vous a pris ?
De mémoire, seulement une semaine. Ce n’est pas très long ?
The Bats – Mastery
Comment as-tu trouvé le son de ce disque ?
Je me souviens d’aimer le son de cet album. Cependant, le mix est une chose qui peut prendre pas mal de temps. Lorsque vous travaillez sur votre budget, vous pouvez faire un mix de manière assez rapide pour que tout le monde soit content. Je suis sûr qu’il y a des choses ici et là que je ferais différemment aujourd’hui. Mais ce qui fait la beauté de ce disque est que tout a fonctionné et que nous étions heureux.
Quel est ton meilleur souvenir lié à cet enregistrement ?
Je ne me rappelle vraiment pas de grand-chose à part que les Bats étaient vraiment des gens sympas avec qui travailler était un plaisir. Et surtout, ils m’ont fait confiance en ce qui concerne le son. J’ai été très chanceux que les gens aient aimé le son que j’avais quand j’avais produit en mixant le disque. Les meilleurs souvenirs ne sont ni liés au stress ni liés à des conneries. Nous avons juste fait le travail du mieux que nous pouvions à ce moment-là.
The Bats
Et vous, vous rappelez-vous comment vous avez rencontré Brent ?
Paul Kean : Nous avons rencontré Brent quand il jouait dans Gordons. Alister Parker (The Gordons /Bailter Space) et moi étions dans The Basket Cases avec Oliver Scott de The Detroit Hemroids, Jane Walker, Mark Wilson et Nicky Carter. Ce fut pendant une courte période avant que Jane et moi ne soyons combinés avec The Enemy pour ensuite devenir Toy Love (avec Chris Knox, Alec Bathgate et Mike Dooley). Mark Wilson a ensuite formé The Androids et Alister est partie avec The Gordons. Brent avait mixé les Bats le temps de quelques concerts et j’avais fait de même avec The Gordons et puis Bailter Space. Nous nous entendions bien et nous avions eu de bons échos du Writhe Studio à Wellington. Nous l’avons donc réservé.
Quelle était l’ambiance dans le studio ?
L’ambiance était géniale dans le studio. Nous revenions tout juste de notre tournée de 1988. Nous avions joué en Nouvelle-Zélande, en Australie, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Europe. Kaye était enceinte de notre première fille, Rose (Malcolm se souvient qu’il y avait que Rose dansait dans le ventre de sa mère pendant l’enregistrement de Never Said Goodbye) et tout le monde se sentait à l’aise à l’idée de travailler avec Brent à Writhe. Le bâtiment du studio avait un étonnant mur de verre incurvé. C’était dans le centre de Wellington et il y avait de super plats à emporter turcs tout près. Nous avions ramené tout notre matériel en empruntant le ferry qui relie les deux îles. Nous sommes tous restés avec des amis et de la famille à Wellington. Alister Galbraith nous a rejoint au violon pour enregistrer quelques chansons.
The Bats perform – Never Say Goodbye
Pourquoi avoir appelé ce disque The Law Of Things ?
Ce titre, The Law Of Things fait essentiellement référence aux règles tacites et aux mœurs de nos sociétés.
Quelle est l’histoire de Time To Get Ready ?
Bob dit que cette chanson est un bric-à-brac d’anecdotes et de pensées. Le père de Kaye pensait que cela ferait une bonne chanson pour le parti national néo-zélandais (le parti conservateur en Nouvelle-Zélande). Cela ne risquait pas d’arriver avec nous vu qu’on est tous de gauche et écolos.
Quel est ton souvenir préféré lié à l’enregistrement de ce disque ?
Mon souvenir préféré se situe après l’enregistrement quand nous avons quitté Wellington en ferry. J’étais sur le pont de ce ferry et j’ai écouté les mixs sur mon Walkman – je me sentais tellement heureux avec les résultats que j’en ai pleuré de joie. Les chansons avaient été merveilleusement enregistrées. Et certaines comme Smoking Her Wings, avaient évolué au cours de la session d’enregistrement. Nous avions créé quelque chose de très spécial pour notre deuxième album.
The Bats - The Law of Things
The Law Of Things des The Bats est disponible via Flying Nun Records.
Toutes les photographies sont signées Rob Mayes.
- Other Side Of You
- Law Of Things
- Never Said Goodbye
- Yawn Vibes
- Time To Get Ready
- Ten To One
- Mastery
- I Fall Away
- Cliff Edge
- Nine Days
- Bedlam
- Smoking Her Wings
English text
Brent McLachlan
How did you meet The Bats ?
I first met members of the bats in the early 1980’s. First was Bob who was in the Clean then Paul who was in Toy Love. I was in the Gordon’s who were on the flying nun label with the clean. Then I started mixing bands live and built a studio with members of a band called the Skeptics. That was Writhe Recording.
How easy was the recording process of The Law Of Things ?
I think the reason people liked working with me was because I was also a working musician. I would treat the recording process like a live performance. And try to make it as stress free as possible. So the process was me capturing them as a great live band which they were. So pretty easy really.
How did long it take you ?
From memory only about a week. Long time ago though?
How did you fin the sound of this LP ?
I remember liking the sound of the album. Mixing however is a thing that can take a lot of time. When working on a budget you can really just mix as fast as you can until everyone is happy. I’m sure there are things here and there I would do different now but the beauty of a recording is that was how it was right then and we were happy.
What are your best memories of this recording process ?
Can’t really remember much apart from the Bats being really nice people to work with. And them trusting my input and opinion with the sound we were capturing. I was very lucky that people liked the sound I got when I mixed and was also very easy to work with. Best memories are no stress or bullshit. We just got the job done the best we could at that time.
Let me know if this helps.
Regards Brent
The Bats
How did you meet Brent ?
Met Brent when we first saw him drumming in The Gordons. Alister Parker (Gordons / Bailterspace) and I were in The Basket Cases, post Oliver Scott’s Detroit Haemorrhoids, along with Jane Walker, Mark Wilson and Nicky Carter. This was for a short time before Jane and I combined with The Enemy to become Toy Love ( with Chris Knox, Alec Bathgate and Mike Dooley) –
Mark Wilson went on to form the Androids and Alister to form The Gordons.
Brent mixed The Bats live a few times and I occasionally mixed The Gordons and later, Bailterspace. We got on well and when we heard good things about Writhe Studio in Wellington we booked ourselves in.
How was the mood in the band during this recording process ?
The mood was great in the studio. We’d just returned from our 1988 tour playing NZ, Australia, USA, UK and Europe. Kaye was pregnant with our 1st daughter, Rose (Malcolm recalls there was lots of dancing in the womb when recording Never Said Goodbye) and everyone felt comfortable working with Brent at Writhe. The studio building had an amazing curved glass wall. It was in central Wellington and had great Turkish takeaways very nearby. The Bats drove up with all our backline gear and caught the inter island ferry to Wellington. We all stayed with friends and family when in Wellington. Alister Galbraith joined us on violin to record on a few songs.
What’s the reason behind the name of this album ?
The name The Law Of Things essentially refers to unspoken rules/ societies mores (the essential or characteristic customs and conventions of a society or community)
What’s the story of Time to get Ready ?
Bob says Time to get Ready is an anecdotal jumble of thoughts and ideas. Kaye’s father thought it would make a good National Party song (Conservative party in NZ). That was never going to happen with the band all leaning more to the left and Green.
What’s your favorite memory from this recording process ?
My favourite memory was after recording when we were sailing out of Wellington in the inter island ferry, I was out on the deck listening to the mixes on my Walkman — I felt so elated with the results that I cried tears of joy – such a great bunch of songs captured so well – and some like Smoking Her Wings evolved during the recording session. We’d created something very special for our 2nd album.
All the pictures : © Rob Mayes