Quel bilan a été tiré de l’édition 2017 ?
Ségolène Favre Cooper : Entre l’augmentation de la fréquentation « public » de plus de 18% et celle des pros de 5%, je dirais très positif.
Comment a été bâtie la programmation de 2018 ?
Comme un immense Tétris (ce qui est le cas chaque année en fait)… L’idée est avant tout de présenter des artistes dits plutôt de musiques actuelles, en actu sur la France et/ou à l’export et pertinents pour les publics que nous accueillons sur le festival (public francilien mais pas que, souvent curieux et qui aime à se balader de salles en salles, des professionnels français et internationaux et des journalistes)
Ajoutez à cela la volonté d’avoir une programmation française et internationale à 50/50, 50% d’artistes internationaux qui viennent présenter pour la plupart un nouveau ou premier live, set ou album etc. Le tout dans une certaine forme de diversité de genre : folk, pop, rock, hip hop, électro etc. mais aussi de « renommée » puisque l’on essaye de mixer autant que possible des artistes confirmés (Arnaud Rebotini, Baauer, Gaël Faye, Boris Brejcha, Eagle-Eye Cherry, Altin Gün, Jok’Air, Aazar pour ne citer qu’eux), nouveaux venus (Suzane, 47ter, Thé Vanille, Haiku Hands, Bobun Fever, Irène Drésel, R.O x Konoba, Cecilia Krull etc.) et en devenir (Léonie Pernet, Zamdane, Ammar 808, Spider Zed, Nvdes, Blu Samu, Contrefaçon etc.) le tout en restant dans une certaine forme de nouveauté.
Léonie Pernet – Butterfly
On doit s’attendre à des nouveaux lieux, des nouveautés par rapport à l’année dernière ?
On est toujours un festival dans la ville, autour de 120 concerts sur 3 soirs (une quarantaine par jour), 1 pass qui donne accès à l’ensemble des lieux et des concerts dans la limite des places disponibles, une programmation éclectique, le tout toujours dans le quartier de Pigalle-Montmartre qui se ressemblera toujours un peu plus à un site de festival qu’à un quartier de ville à cette occasion !
Mais oui, nouveau lieu d’abord avec pour la première fois des concerts au Phono Museum (qui se situe en face de la Cigale et de la Boule Noire). Nouveauté côté artistes puisque nous allons accueillir 2 artistes palestiniens : 47Soul et leur hip-hop shamstep ainsi que le merveilleux pianiste Faraj Suleiman. Egalement, trois artistes japonais dans des genres différents : The Fin, côté pop aérienne, Lo-Fi-Discothèque et leur pop électronique et Yuki djette techno de talent ! On a aussi monté une soirée avec la nouvelle agence A&R Agency qui met sur le devant de la scène principalement des « artistes – producers » avec entre autre Junior Alaprod à qui l’on doit le dernier MHD par exemple, Dany Synthé aka le faiseur de tubes de ces dernières années ou encore Aazar qu’on ne présente plus.
Le MaMA est à la fois un festival et une convention. C’est important pour vous de garder ces deux aspects ?
Bien entendu d’autant que le Festival n’existe pas sans la Convention et peut-être inversement ! C’est parce que l’événement est un rendez-vous des professionnels français et internationaux de tous bords dans la musique que la présentation d’artistes et donc le Festival a du sens.
Des groupes vont jouer aux Phono Museum… Qu’est-ce que ce lieu ?
Le Phono Museum est comme son nom l’indique un musée phonographique. Créé par un passionné et un grand collectionneur, il nous raconte la grande aventure du son enregistré : histoire sonore de 1857 à nos jours. Le phonographe est le premier produit de consommation de masse à avoir pénétré dans les foyers, avant la radio et l’électricité. A travers environ 250 machines d’époque et en état de fonctionnement, le Musée du Son Enregistré évoque les différentes étapes de l’évolution technique, des premiers appareils à cylindres et à disques sous les formes les plus représentatives jusqu’aux dernières technologies. Une cinquantaine d’affiches d’époque ainsi que des photos illustrent et agrémentent le musée. Des parallèles sont effectués entre les plus importants artistes d’hier et d’aujourd’hui. Il a également en son sein un magnifique piano à queue transparent et doré, créé par la marque Seiler à sa grande époque par et pour le jazz. Piano qui va être mis en valeur puisque, entre autres artistes jouant là-bas pendant le Festival, au moins un pianiste officiera chaque jour.
Quels sont les groupes que l’équipe de programmation ne veut absolument pas manquer ?
Je ne saurais répondre à la place de mes collègues du comité de programmation ! Mais pour ma part, j’espère déjà pouvoir en voir quelques-uns… Comme nous sommes une petite équipe sur MaMA et que nous avons tous plusieurs casquettes, il est rare que je puisse aller dans les salles avant minuit !
Si vous deviez résumer le MaMA en 3 mots ? Attention, je compte !
Musique – Marathon – Pigalle
C’EST LA FÊTE !!!
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