Prêt ?
Baxter Dury : C’est parti !
Discographie
Baxter DuryComment vous êtes vous rencontrés ?
Baxter Dury : J’avais chanté sur Superdiscount d’Etienne il y a quelques années. Etienne avait gentiment invité Delilah. En fait, on s’est rencontrés ici, à Paris. On s’est revus après grâce à des amis communs.
Et comment avez-vous enregistré ce disque ? Ce fut facile ?
Baxter Dury : Ce fut très compliqué. On a pris pas mal de drogues et on a pas bu pas mal.
Etienne De Crécy : Les sessions ont été dans l’ensemble assez faciles. Enfin pour moi, ça a été super facile. Peut-être que pour Baxter, les choses ont été plus dures. Mais j’ai été assez surpris au final. Tout s’est passé de manière assez douce.
Baxter Dury : Les chansons reflètent des histoires vraies, des trucs qui étaient en train d’arriver. Vous avez un mot en français qui résume bien comment j’ai ressenti l’enregistrement. Il faut que je le retrouve. Voilà : Mercuriales. J’ai alterné les moments de totale euphorie et les moments de grande tristesse. Ma personnalité est plutôt mercuriale.
Delilah Holliday : C’est vrai.
Baxter Dury : Tout a été écrit rapidement.
Etienne De Crécy : On a tout fait ici, directement. Très rapidement. Et j’ai vu Baxter écrire les paroles dans le studio pendant que je bossais sur mes machines. C’était très intéressant pour moi, car j’ai pu être le témoin de sa capacité créatrice.
Les chansons ont toutes été écrites de la même manière ?
Baxter Dury : Ce qui est intéressant dans ce scénario, c’est que quand tu es le quatrième dans l’affaire, il y a déjà plein de matière. Tout seul, ça peut être effrayant de se lancer, mais quand tu travailles avec quelqu’un, ce que tu fais à moins d’importance. Etienne est très fort pour repérer ce qui marche, il n’est pas très pointilleux sur la langue, car elle est un peu compliquée pour lui. Il est très attentif à la forme, à ce qui se passe musicalement. C’est très intéressant de travailler avec quelqu’un qui n’est pas très concerné par l’histoire, qui n’est pas obsédé par ce que je disais, mais plus sensible aux sentiments qui s’en dégagent. Tout est venu très rapidement.
Etienne de Crecy : Je ne te comprenais pas ! Tout simplement ! Je ne pouvais pas juger quoi que ce soit…
Tout cela vous a pris pas mal de temps ?
Etienne De Crécy : Les sessions ont été très espacées. Donc cela nous a pris pas mal de temps. Les sessions n’ont pas duré plus de deux ou trois jours. Dès que Baxter venait à Paris, on en profitait pour enregistrer. On va dire que cela a pris un an voire deux ans.
Baxter Dury : Tu es sûr ? Je dirais un an.
Etienne de Crécy : Non, non. Nos premiers échanges de textos remontent à 2016. Si on cumule toutes les sessions, on peut dire que faire ce disque nous a nécessité deux semaines de travail.
Baxter Dury : Sérieux ?
Etienne de Crécy : Le temps passe super vite.
Et que gardez-vous comme meilleur souvenir ?
Baxter Dury : Tout.
Etienne de Crécy : Quand Delilah est venue chanter pour la première fois avec nous. Là, ça a été comme une épiphanie, on a su qu’on faisait quelque chose de vraiment bien.
Baxter Dury : Je crois que Delilah a tout influencé, on s’est retrouvés un peu en position de producteur. Elle a été un peut notre Michelle Obama. Ce fut un disque assez expérimental.
Et comment avez-vous trouvé le son ? C’est un mélange assez audacieux entre une certaine idée de la pop et une esthétique punk
Baxter Dury : On l’a trouvé très rapidement.
Etienne de Crécy : En appuyant sur un bouton. Mon studio déborde d’instruments vintage.
Baxter Dury : Je ne voulais surtout pas de batteur ni de bassiste. On voulait quelque chose de très simple
Et White Coasts ? Quelle est son histoire ?
Baxter Dury : Pour moi, il est question de loi institutionnelle, un peu comme dans le milieu hospitalier. Pour moi, les White Coats, c’est les infirmières et les docteurs qui essaient de faire leur boulot.
Quelle est votre chanson préférée ?
Baxter Dury : Je crois que c’est White Coats.
Etienne de Crécy : J’aime vraiment Walk Away. Je ne comprends pas vraiment les paroles, mais je sens une énergie vraiment spéciale. Je ne comprends pas tout, mais j’aime beaucoup tous les mots que je comprends.
Delilah Holiday : J’aime White Coats et Eurostars. Celle-ci est ma préférée. Elle est joliment triste.
Baxter Dury, Etienne de Crécy & Delilah Holliday – White Coats
Qui est l’auteur de la pochette?
Etienne de Crécy : Je cherchais quelque chose avec ces couleurs (bleu, blanc, rouge). En fait, c’est Antoine et Ludo de chez H5 qui gèrent mon artwork. Ludo m’a dit que ça lui faisait penser aux campagnes présidentielles américaines des années 70 notamment à celle de Nixon.
Baxter Dury : Elle est vraiment bien. C’est une organisation des couleurs plutôt efficace.
Quel est votre état d’esprit 2 jours avant la sortie?
Baxter Dury : Détendu. Tu sens déjà avant ce que les gens en pensent, tu as cette information déjà 2 semaines avant la sortie. Il y a déjà des bonnes reviews, dans Mojo, Q… On va être millionnaires.
Etienne de Crécy : Enfin ! Sérieusement, on ne s’est pas mis trop de pression sur ce projet. Juste de la générosité, tu sais…
Baxter Dury : Ce disque n’a pas la vocation d’être un chef d’oeuvre. Il veut juste exister. Tout est une surprise, en quelque sorte, et c’est très agréable.
Est-ce qu’il y a un engagement politique? Cette collaboration est un gros doigt d’honneur au Brexit, non?
Baxter Dury : Non. Personnellement, toute cette histoire de Brexit m’ennuie. Je ne supporte pas ce mot. Je pense qu’on ne peut pas vraiment « sortir ».
Etienne de Crécy : On n’en a pas parlé.
Baxter Dury, Etienne de Crécy & Delilah Holliday - B.e.d.
B.e.d. de Baxter Dury, Etienne de Crécy & Delilah Holliday chez disponible chez Heavenly/PIAS.
- Tais Toi
- Walk Away
- How Do You Make Me Feel
- Fly Away
- White Coats
- Only My Honesty Matters
- Centipedes
- But I Think
- Eurostars