Andromakers
Deux jeunes filles arrivent et se plantent derrière leur table sur laquelle sont posées toutes sortes de machines avec des fils de toutes les couleurs qui partent dans tous les sens. Elles répriment un fou-rire sûrement dû au stress pendant l’intro puis la voix s’élève et nous prend. Sa voix tend vers Björk avec tout ce qu’il y a de fascinant. Entre le mélodica, le clavier, le glockenspiel, elles n’ont pas le temps de prendre en compte le public qui répond pourtant chaleureusement. Le manque de mouvement sur scène, à part les tambourins en tous genres qui s’agitent, permet pourtant de se focaliser sur la musique. Elles ne sont pas là pour nous charmer, la musique s’en charge à leur place. Un moment très intense à (re)vivre absolument.
PS : Andromakers sont sélectionnés pour le concours CQFD 2010 [Inrocks].
Pony Pony Run Run
Les musiciens s’installent dans l’obscurité et Gaëtan débarque avec d’énormes lunettes de soleil en plastique rouge ; les filles hurlent, tout le monde est là, on démarre sur ‘Girl I Know’. Un problème technique les stoppe dans leur lancée, Gaëtan présente le groupe pour faire patienter le public : Pony à la basse, Pony au chant, Run à la batterie et Run au synthé. Heureusement, après cette blague mémorable, Antonin au synthé fait comprendre à Gaëtan qu’ils peuvent partir sur ‘Future of a Nation’ sur laquelle Gaëtan nous fera un joli solo de guitare.
Discographie
Pony Pony Run RunLe reste du concert se poursuit sans encombres, si ce n’est que le groupe communique plus avec les ingés son qu’avec le public. Gaëtan, en jean anorexique, fait des pas de danses pendant qu’il joue et, dès qu’il le peut, des mouvements de bras mimant un robot ceinture noire de karaté. Comme au Showcase, il fait remarquer au public qu’il est très silencieux, soulignant qu’il trouve ça très agréable. Les chansons s’enchaînent et le public se laisse porter par les mélodies. Tout va pour le mieux au pays de PPRR.
Le concert décolle avec ‘Show me Show me’ où le public tape dans ses mains. Puis, alors que j’étais en train de me faire la réflexion que PPRR c’était pas le style à faire jumper la salle, ils balancent ‘1997 (She said it’s Alright)’ version plus rock que sur l’album, la batterie faisant trembler les micros qui l’entourent. Et là, juste quand le public crie que « ça déchire », Gaëtan propose de se détendre sur ‘Love Veritable’. La salle chante mais malheureusement, c’est déjà la dernière du set, ce qui donne un petit côté minimum syndical.
La foule scande ‘Hey You’, c’est vrai après tout, on a pas eu le droit au single ! Les Pony Pony Run Run reviennent et Gaëtan orchestre le chant du public sur le titre qui nous a tenu tout l’été et plus encore. Ils reviendront pour un deuxième rappel – chose qu’ils ne font jamais. C’est la première et dernière fois qu’ils font une reprise à la demande des internautes, celle de ‘Luka’ par Suzanne Vega qu’ils ont joué lors d’un passage télé. Pour ma part, connaissant l’originale par cœur, ils auraient pu s’abstenir : malgré la basse qui était intéressante, c’était trop rapide et l’intention de la chanson a été noyée dans les effets de clavier. [Pour info : l’histoire c’est une nana qui se fait violenter chez elle et qui essaye de le cacher à ses voisins qui entendent les bruits et remarquent les bleus]
Au final, Pony Pony Run Run, c’est très sympa, comme un apéro, mais en sortant j’avais besoin d’un truc plus consistant, comme un petit System of a Down…
Date: 2 décembre 2009
Photographe: D@dou