Bukowski
Bukowski c’est pas l’écrivain américain d’origine allemande, c’est un groupe de métal français. Rien ne se perd, rien ne se crée tout se transforme, la preuve : on mélange deux anciens groupes de métal hardcore comme Wunjo et Kwamis, on rajoute un coup de main des anciens de Pleymo, le producteur de Enhancer, toute la famille de la Nowhere Team s’y met et nous voilà avec Bukowski. Du rock métal bien de chez nous avec des grosses guitares. Pour info, ils seront en concert au Bataclan avec Mass Hysteria et AqME le 18 février.
Ricky Warwick
Le MySpace de Ricky Warwick indique de la « folk dure pour les foule » [Tough Folk for the Masses], en gros c’est du métal acoustique. Personnellement, j’aurai inversé les premières parties, parce qu’un mec seul avec son électro-acoustique pour chauffer une salle c’est pas évident. Je le vois plus dans un pub, un soir d’open mic. Il nous fait une reprise de ‘The Ring of Fire‘, malheureusement il a une voix plus proche de Chad Kroeger [Nickelback] que de Johnny Cash. Entouré d’un groupe, avec des chœurs, je suis sûre que ça porterait plus ses textes.
Discographie
BukowskiTherapy ?
Therapy ? - Clowns Galore
Une introduction de musique classique, Therapy ? débarque et démarre directement avec leur célèbre reprise de Joy Division ‘Isolation’. Restant sur des terres connues des albums qui ont conquis le public français, ils enchaînent avec ‘Stories’ et je retrouve le son si reconnaissable qui me prend aux tripes comme il y a quinze ans.
Une fois la salle chauffée, ils tentent une introduction à leur nouvel album avec ‘Bad excuse for Daylight’ sur laquelle on ressent l’influence avouée de Stravinsky. La foule commence à danser même si les nostalgiques semblent déphasés. Ils annoncent ensuite ‘Exiles’ qui est ma préférée du dernier album : le résultat en live est saisissant – c’est comme si la batterie me parlait.
Andy Cairns, le chanteur, tente un peu d’humour : il nous propose une chanson folk irlandaise, la stoppe et démarre ‘Potato Junkie’ sur laquelle il nous fait chanter le refrain « James Joyce is fucking my sister ». Les pogos démarrent enfin sur ‘Nausea’ et Michael McKeegan, monté sur ressorts, brandit sa magnifique basse à bout de bras. Lorqu’ils jouent leur single ‘Crooked Timber’, je réalise que la chanson est belle mais lascive ; heureusement les pogos reprennent sur ‘Knives’, où les fans des premières heures peuvent reprendre les paroles.
Therapy ? nous délivre enfin (avec) le fameux ‘Screamager’. Le niveau d’intensité et de rage est exactement celui auquel je m’attendais (j’ai failli en perdre mes lunettes !). Ils finissent le set sur ‘Rust’ tirée de l’album High Anxiety, avec un solo de batterie de fou furieux par Neil Cooper. Pourtant la foule n’est pas très motivée à rappeler le groupe.
Ils commencent le rappel avec ‘I Told You I Was Ill’, puis ‘Lonely Crying’, que je connaissais mal mais qui m’a parlée. Ils ont aussi dépoussiéré ‘Diane’ au passage, mais les deux dernières furent les meilleures : ‘Die Laughing’ – j’avais oublié à quel point j’aimais cette chanson, et bien entendu ‘Nowhere’.
Même si le public avait l’air mitigé, sur le quai du métro, j’en entendais plus d’un(e) chantonner. C’est dommage quand un public ne profite pas d’une salle intimiste pour ressentir un groupe qui a tant à offrir.
Date : 4 décembre 2009