Mélanie Pain
Mélanie Pain fait partie des révélations de cette année 2009. Son premier album My Name, nominé notamment comme meilleur premier album aux [TIME*] Awards, est sorti en septembre dernier à peine. Une jeune femme qui s’avère bien moins fragile qu’elle n’y paraît, nous offre un florilège des chansons qui à l’image de l’interprète sont au premier abord assez légères, mais se révèlent pop non doucereuse à fredonner encore et encore. Ce soir, sa grossesse prononcée ne l’empêchera pas de rythmer notre début de soirée.
Julien Doré
Je suis venue poussée par la curiosité de cet artiste que tout le monde qualifiait d’incontournable en live et le moins qu’on puisse dire c’est que sa personnalité intrigue. A commencer par ce concert qui n’est pas complet, qui n’a pas de stand merchandising et qui démarre très tôt, en plein milieu de ‘The Partisan‘ par Noir Désir pour une intro très mégalo avec 2001 : Odyssée de l’Espace par Richard Strauss… rien que ça.
Dans la pénombre, on lui reconnaît une tignasse, et il semble clair qu’il n’a pas eu le temps de faire son brushing pour l’occasion. Les trois premières chansons sont très calmes et sonnent, avec la voix douce de Julien Doré, comme une sortie de rêve. Arman Melies ondule avec sa Gibson dès ‘Los Angeles’ et Julien dansera sous les acclamations de la foule sur ‘Figures Imposées’.
Juste quand je me fais la réflexion que ce début de concert est molasson, Julien réveille le public en chantonnant Aznavour et Edith Piaf avant de brandir son glockenspiel pour ‘Acacia‘. Changement d’ambiance avec un solo de batterie de Jeff Boudreaux, aux lunettes de tueur, pour assurer le lancement de ‘Les Limites’. Sorti de nulle part, Julien nous enjoint à chanter ‘Volare‘ des Gispy King… malheureusement le public, à qui il laisse le soin de chanter, ne connaît pas toutes les paroles.
C’est sur ‘J’aime Pas’ que je commence à comprendre ce qui me dérange : la chorégraphie scénique est tellement rodée qu’il n’y a plus de place à la spontanéité, qui serait un signe rassurant de sincérité. Néanmoins, au niveau technique musicale, les Bash n’ont rien à se reprocher. Puis sur ‘Common’’, flirtant avec le hard rock soft, une autre réalisation me frappe : ce concert paraît un peu décousu, n’ayant pas de fil conducteur auquel se raccrocher en matière de style ou d’ambiance.
Sur ‘First Lady’, un passé méconnu de doublure fait surface aux vues des cascades qu’il effectue. Sur ‘Les Bords de Mer’, c’est ses effets de voix qui m’impressionnent alors qu’à entendre la salle, c’est plutôt le fait qu’il enlève sa veste qui émeut son public. Sur ‘Winnipeg’, les mains se balancent en rythme. Ca doit venir de moi je crois parce que j’ai bien aimé ce titre et j’ai bien ressenti l’intensité mais pas au point de me laisser aller. Et encore moins sur ‘Bouche Pute’ qui clôt le set.
Le seul moment que j’ai vraiment aimé c’est son duo avec Mélanie Pain sur ‘Helsinki’. Et pourtant j’admire sa performance quand il descend avec tout son groupe – y compris la contrebasse – pour jouer une version acoustique de ‘Excellent’ en plein milieu de la fosse.
Set list :
Los Angeles, Figures Imposées, Acacia, Wheelchair, Les Limites, J’aime Pas, Blonde, Just A Deal, Common’, First Lady, Les Bords de Mer, Pudding Morphina, Piano Lys, Winnipeg, Freaky New Child, Bouche Pute
Rappel : Dolce Vita, Une Histoire de Plage, Helsinki, Brown Ears
Photos : Alain G.
chouettes photos (aussi bien JD que Mélanie Pain ;) ) et pas que de JD mais des musiciens aussi ;) même s’il manque arman méliès, elles sont vraiment très belles ;)