Bref. Un concert de Monsieur E. est immanquable si l’on veut joyeusement nourrir son spleen avec cette magnifique bête curieuse. Après un set surprenant et efficace du duo féminin de Brooklyn Chaos Chaos (ex Smooth) adoubé très jeune par Death Cab for Cutie, Everett déboule sur une estrade au son de la BO de Rocky, son gang en léger retrait, sans piano. Et l’on se dit que la soirée va être rock. Ce fût le cas. Le facétieux entame le concert avec trois reprises, le Out in the street des Who qui reviennent avec un nouveau titre, Ball an chain et un album le 22 novembre, Mississippi Delta de l’icône Bobbie Gentry et une version étonnante du Raspberry Beret de Prince.
Eclectique et culotée l’anguille. Le gros son va durer tout le concert, entrecoupé de « soft rock » comme il le nomme, ses fameuses balades imparables de I need some sleep (comment le sait-il ?), Dirty girl qui nous shoot en plein coeur, un That look you gave that guy au vécu bouleversant ou encore P.S. You Rock My World et ses premiers vers, « I was at a funeral the day i realized, I wanted to spend my life with you… ». E poursuit et s’amuse à ‘déconstuire’ ses titres emblématiques, My beloved monster, Novocaine for the Soul ou I Like Birds. La présentation des musiciens et notamment de Little Joe son nouveau batteur qui chante un titre permet une accalmie sonore. Un tapis rouge est déployé, on passe l’aspirateur pour le défilé des musiciens avec une mention spéciale à The Chet (Jeff Lyster, le guitariste) et sa carrière avortée de top modèle.
Discographie
EelsEt le show reprend pour finir par deux rappels et un superbe méli mélo mêlant le sublime Love and mercy de Brian Wilson avec Blinking lights (for me) et Wonderful, glorious et au The end des Beatles, E filant au Hilton laissant ses camarades clore le concert. Bien sûr, certains auraient préféré moins de solo de guitares, moins de décibelles, plus de douceur, de poésie, de titres vague à l’âme. Mais pourquoi faire ? On ressort au final revigoré, ragaillardi, requinqué du cocnert d’un artiste qui a toujours su prendre des risques, ne s’est jamais répété, dont la vie est ses disques et ses disques sa vie et un peu la notre. Ce jour là était le bon jour pour un Beautiful Blues, pardon, un beautiful day
Chaos Chaos
Eels
- Intro (Thème de Rocky) - Eels
- Out in the Street (The Who) - Eels
- Mississippi Delta (Bobbie Gentry) - Eels
- Raspberry Beret (Prince) - Eels
- Bone Dry - Eels
- Flyswatter - Eels
- Dog Faced Boy - Eels
- I Need Some Sleep - Eels
- Dirty Girl - Eels
- That Look You Give That Guy - Eels
- Prizefighter - Eels
- She Said Yeah (The Rolling Stones) - Eels
- Tremendous Dynamite - Eels
- Open My Present - Eels
- You Are the Shining Light - Eels
- My Beloved Monster - Eels
- In the Yard Behind the Church - Eels
- I Like the Way This Is Going - Eels
- Little Joe ! (E présente Joe le nouveau batteur) - Eels
- Today Is the Day - Eels
- Novocaine for the Soul - Eels
- Souljacker Part I - Eels
- I Like Birds - Eels
- P.S. You Rock My World - Eels
- Fresh Feeling - Eels
- Mr. E's Beautiful Blues - Eels
- Fresh Blood - Eels
- Love and Mercy (Brian Wilson) - Eels
- Blinking Lights (For Me) - Eels
- Wonderful Glorious - Eels
- The End (The Beatles) - Eels