Un son de cathédrale, normal, Little While a été enregistré dans une église luthérienne allemande du XIXe siècle à Hudson, dans l’État de New York. Un noir et blanc sépulcral, un visage apaisé et apaisant, un regard bouleversant. Chris Garneau nous prend une fois de plus dans ses bras, pardon, dans sa voix. Le little while de ce petit bonhomme est un condensé de bienveillance pure, de grâce et d’empathie. Le dédoublement graduel filmé par Samuel Stonefield sur cette antienne « I can’t pretend » est un sommet de sincérité. « Tu ne peux pas te laisser enfoncer par la noirceur d’une autre personne. Pour moi, cette chanson parle de laisser quelqu’un se diriger vers sa propre obscurité sans pouvoir le sauver. Nous devons dénoncer les injustices lorsque nous les voyons, tenir les gens responsables et apprendre à dire au revoir. » explique Chris Garneau. Ce titre augure d’un projet avec le compositeur et producteur Patrick Higgins (Zs, Nicolas Jaar). On retrouvera Chris Garneau en français et en duo avec Morgane Imbeaud sur son album à paraître en janvier pour un titre en lévitation, Je t’en veux.
Chris Garneau – Little While
Chris Garneau - Little While