Sergeant
Et bien non, nous sommes en 2009 et le disque des écossais de Sergeant nous rappelle les heures heureuses (quoique très courtes) de Cast. Un beau devoir de bon élève ce disque. A faire passer Ocean Colour Scene pour Sonic Youth.
Exception faîte d’une pochette kitsch qui se cache elle même les yeux, Sergeant a bien révisé ses gammes -période 95 96-.
Repérés il y a un an par le New Musical Express par le truchement du tant redouté Single of the week grâce au génial K-OK, nos quatre écossais ont transformé l’essai avec cet album. Et se sont faits casser la gueule lors de la sortie de l’album par le même canard. Comme quoi.
Sergeant – Sunshine
La première partie de l’album est constituée par des titres énergiques et joviaux. On passe en revue toutes les gloires déchues de la brit pop: guitares byrdiennes à la Squire, refrains taillés pour être repris en coeur par des hordes d’anglais aux pintes vides. L’efficacité redoutable d’un Sunshine ou d’un Counting Down The Days est remarquable. Si ce n’est le manque de voix chronique de Nick Mercer, Sergeant remplit le contrat.
La seconde partie de l’album voit un Sergeant plus calme. Shy et See You When I See You, balades typiquement anglaises, sont moins convaincantes. On repassera évidemment pour les paroles quelque peu laborieuses.
It all comes back to me clôt dignement l’album et se transforme en titre épique avec un rajout accoustique dans les derniers sillons du disque.
Alan Mc Gee dit à leur propos: « ‘Sergeant – together with Glasvegas – are the sounds of young Scotland today”. Le rouquin a encore raison.