Lonely Walk (of fame)

Attention, ça va faire mal. Les girondins de Lonely Walk sont dans les starting-blocks pour sortir leur troisième album à la fin du mois. Évoluant à la confluence de Magazine et de Bauhaus, les Lonely Walk ne prêchent pas dans le désert et sonnent la messe post-punk comme personne.

Comment est né ce troisième disque ?

Baptiste (Synthétiseur / choeurs) : La gestation du disque s’étale sur une période assez longue : 2 ans à peu près, entre la composition des premiers morceaux et la finalisation de l’enregistrement. Fin 2016, nous nous sommes installés une semaine à Marseille, à l’Embobineuse (que nous remercions d’ailleurs), un lieu culturel accueillant concert et expositions. Là-bas, nous y avons composé quelques morceaux tout en assistant à l’investiture de Donald Trump que nous suivions en direct. Nous sommes donc rentrés à Bordeaux avec ces morceaux, puis Théo et Yasade (batteur et guitariste) nous ont confié le souhait de partir du groupe : d’autres envies musicales, d’autres envies de ville… Même si ce départ s’est fait sans douleur et sans inimitié, le contrecoup était difficile, autant humainement que musicalement : comment tenir la barre lorsque deux membres partent en même temps, et ce au début d’un nouveau cycle de composition, enregistrement, etc ? En parallèle, nous devions aussi gérer des événements de nos vies personnelles : décès, naissances, ruptures, recherche d’emploi… Autant de temps qui allongeait la période de composition et mettait le groupe entre parenthèses. Après avoir digéré tout cela et retrouvé un batteur et un guitariste, nous avons décidé de composer et enregistrer très vite : la majorité de l’album a été composée et enregistrée sur une période de 5 mois. Le dernier morceau composé, Look At Yourself a d’ailleurs été composé en quelques heures une semaine avant l’enregistrement.

Lonely Walk – Look At Yourself

Quelles sont les conséquences de l’arrivée d’un nouveau batteur et d’un nouveau guitariste ?

Baptiste : A part le bruit et l’odeur, l’arrivée d’Etienne (batteur) et Nicolas (guitariste) a fait évoluer le groupe. Etienne était déjà l’ingénieur du son du groupe et nous accompagnait en tournée. Si l’on devait comparer avec un film de cambriolage, le groupe est l’équipe descendant en rappel dans le musée truffé de lasers pour voler les diamants, et Etienne était la personne dans le camion banalisé qui nous guide dans les locaux en nous conseillant par talkie-walkie. Auparavant nous pouvions confortablement dire que si nos concerts étaient mauvais, c’était uniquement à cause du son. Aujourd’hui, d’après l’adage « le niveau d’un groupe s’arrête au niveau de son batteur », on peut confortablement dire que si nos concerts sont mauvais, c’est uniquement à cause du batteur. Blague à part, Etienne avait déjà joué dans de nombreux groupes, dont Magneto, un groupe de noise, avec un son très rêche, des dissonances, des passages « anti-musicaux », et une forme de minimalisme imposée par la formule à trois. De manière naturelle, Etienne joue des rythmes moins rapides que Théo, notre ancien batteur, ce qui change drastiquement la teneur des nouveaux morceaux que nous avons composé. De plus, son passé au sein d’un trio, où chacun a « la place » de jouer, fait qu’il joue de la batterie comme un instrument au sein d’un ensemble, plutôt que la simple assise rythmique des notes se jouant devant lui. Nous connaissions aussi Nicolas avant qu’il n’intègre le groupe en tant que guitariste. Nous le croisions souvent lors de concerts à Bordeaux, qu’il y soit en tant que spectateur ou sur scène. Un de ses surnoms est qu’il est « le plus grand guitariste de Bordeaux ». Comme dans le groupe, nous ne sommes intéressés QUE par l’excellence, cela va sans dire que nous fûmes très intéressés. Il se trouve que son surnom était relatif à sa taille, information que nous tentons par tous les moyens d’étouffer comme Mitterrand pour Mazarine. Nicolas a un one-man-band appelé Francesca de Layola, une forme de noise tropical mâtinée de ses doubles origines portugaises et alsaciennes : sa musique sent à la fois la saucisse et l’huile, d’une certaine manière. La nouvelle mouture du groupe s’est faite alors que nous commencions à avoir d’autres envies musicales pour le groupe : nous avions le sentiment que tout le monde jouait tout le temps et fort. Il y avait très peu d’air et de reliefs dans notre musique, dans la manière dont nous la jouions et composions. De plus, Mickaël (chanteur) était le principal initiateur des chansons : c’est de ses démos qu’il enregistrait dont nous partions pour créer les morceaux de Lonely Walk, et ce depuis le début du groupe. Nous ressentions le besoin de changer de mode de fonctionnement pour composer ensemble. C’était donc délicat pour Etienne et Nicolas comme pour les autres membres : d’un côté, ils devaient apprendre à jouer des morceaux dont la forme était fixée (nos « grands classiques anonymes ») et adopter le jeu des anciens membres. D’un autre côté, ils devaient avoir assez d’assurance pour pouvoir composer de manière collective, dans un groupe qui avait des intentions floues, même pour les anciens membres. Puis, petit à petit, on a réussi à trouver une dynamique d’ensemble qui nous a permis d’arriver à ce moment où cette question nous est posée au sujet de la sortie de notre nouvel album. On pourrait donc conclure que le bilan est plutôt positif. Je vais en profiter pour parler des anciens, Théo et Yasade.

L’ancien batteur du groupe, Théo, avait un style bien à lui : il a un passé à jouer du post-hardcore, avec une grande technicité, et s’est orienté par la suite vers des musiques plus électroniques. Par son chemin à la fois très technique mais aussi par l’usage intensif des synthés et boîtes à rythme, il savait à la fois proposer des rythmes toujours pertinents, d’une grande rigueur métronomique, mais avait aussi une vision globale du morceau, de ses arrangements, son déroulement. Avant d’être un batteur, Théo est surtout un très bon auditeur de musique. Il habite aujourd’hui à Marseille, et a enregistré de très bons albums sous différents pseudonymes, avec différents groupes :
Succhiamo, un duo italo-pop malsain, dont le disque est sorti sur le très bon label Antinote. Mani in fuoco m’évoque les soirées « Bunga-bunga » de Berlusconi. Nicoles Cage et Harvey Keitel période Bad Lieutenant pour les deux auraient été conviés ;
Violent quand on Aime. Vous connaissez le morceau Le privilège des Morts de Laibach et Le fond de l’air de Télex ? Mélangez et enregistrez sur cassette.
Constance Chlore : One-man band synthé-batterie. Ce qui est impressionnant avec cette formule, c’est justement que la somme de contraintes imposées lui procure une grande liberté dans la musique.

Quant à Yasade, sa particularité était justement sa non-maîtrise de la guitare : Yasade est bassiste et connaît énormément les machines, le mixage et le mastering. Il prêtait une grande attention au son et sa non-technicité était toujours balancée par tous les autres aspects de la musique qu’il maîtrisait. Un peu comme si les Shaggs étaient avaient fait des études d’ingénierie à côté. Yasade habite à Bordeaux et fait partie du collectif Simple Music Expérience (tout comme Théo d’ailleurs). Il fait aussi partie du groupe United Assholes, un groupe avant tout ami des animaux comme en témoigne ce morceau. Je présume que le milliard d’animaux morts lors des incendies en Australie a dû les dévaster.

Comment avez-vous rencontré Jérôme Vetter ?

Baptiste : Jérôme est un ingénieur du son basé dans les Ardennes :
– Comme tout ingénieur du son, il a des dreadlocks ;
– Comme tout ingénieur du son, il s’occupait du son sur une tentative hasardeuse de réconcilier la jeunesse
avec l’opéra financée par la région, intitulée « Opérap ! » ;
– Comme tout ingénieur du son, il faisait preuve d’un ennui plus ou moins poli devant les spectacles qu’il
sonorisait. Nous l’avons rencontré errant dans une rue, hébété et triste. Nous l’avons recueilli et invité à travailler sur l’album. Cela lui a redonné goût à la vie. On peut donc dire en toute modestie que cet album lui a sauvé la vie. Qui sait combien de vies cet album peut-il sauver ? Vous le saurez en l’achetant. Bien entendu, tout cela est faux, même si je suspecte son passif capillaire douteux. Voici la vraie histoire d’après Etienne…

Etienne (Batterie) : j’ai vécu à Rennes 3 ans, c’est là que j’ai commencé à mixer pour l’asso Kfuel et pour mes anciens projets. Je l’ai donc rencontré à ce moment-là. On était assez proche esthétiquement et il m’a beaucoup appris. Ce n’était pas si évident de proposer aux autres de bosser avec lui, son approche est assez brute et naturelle à la base. Ça se ressent surtout sur la batterie, que je voulais la plus vivante possible, en contradiction à certaines parties jouées comme une boîte à rythme, bien binaires (cf DAF). Et donc rien à voir avec la production de Teen, notre album précédent. On a fait venir Jérôme 3 jours pour placer les micros et régler toutes les pistes ensemble. Ensuite on a passé quasiment un mois à tout enregistrer, puis on lui a envoyé tout ça pour qu’il mixe ces 10 morceaux. Je pense
qu’on est tous vraiment fiers du son de cet album. On s’est fait prêter pas mal de micros et de matos par les JC Satàn et Florent Pelage (Flo amp). On en avait la dose et on s’est bien régalé. On a même fait venir toute une fanfare pour le morceau « Parallel », afin d’enfoncer le clou de la fin du Monde.

Quelle est l’histoire de la pochette de ce nouveau disque ?

Baptiste : Lors de l’enregistrement qui s’est fait au plus fort des mouvements des Gilets Jaunes, nous assistions à des scènes quasiment wagnériennes du déploiement de l’autorité : des charges de policiers à cheval, entourés de fumigènes, le retour des tristement célèbres voltigeurs, du feu et des gens perdant des yeux… Nous l’avons vu par le prisme des chaînes d’information continue, avec tous ces éléments de langage vains des éditorialistes pour tenter de définir les « nouveaux méchants » : les casseurs, les Black Blocks, l’ultra-gauche radicalisée… Ça nous a pas mal marqué.
Guillaume (Basse) : On voulait la confier à notre ami photographe/mécanicien Thomas « Toums » Valère Gosset. Et comme tous les deux on faisait pas mal de manif de Gilets Jaunes à Bordeaux, on ne pouvait qu’être inspiré par ce beau chaos qui jaillissait des rues. On a donc choisi cette photo d’un feu devant la flèche de la cathédrale Saint-André, devant la mairie, et d’une voiture brûlée pour l’insert. Ensuite c’est ma copine, Camille, qui a fait l’artwork. Elle dessine aussi, elle fait des portraits avec des détails microscopiques hallucinants de réalisme, je sais pas comment on peut faire ça.
Baptiste : Sa proposition graphique nous a beaucoup plus : le jeu sur les espaces, les blancs, les dispositions typographiques… Au-delà du contexte de la photo, nous avons particulièrement apprécié ce que cette dernière pouvait convier comme histoires : des guerres de néo-tribus pour une cause inconnue, un espace-temps non identifié… Cela nous semblait correspondre à l’album, d’autant plus qu’à titre personnel, je pense que nous sommes très influencés par les univers post-apocalyptiques à la Mad Max, ce que m’évoque cette photo.

Si vous deviez définir ce disque en un seul mot…. Lequel choisiriez-vous ?

Guillaume : « Cher ».
Baptiste : Ce serait le mot « collectif » :
– Collectif parce que nous n’avons jamais autant composé ensemble que pour ce disque : chacun a participé à la teneur générale du morceau, ses arrangements, ses paroles, sa production ;
– Collectif aussi parce que des amis musiciens ont eu la gentillesse d’enregistrer pour nous : du trombone, du saxophone (Les Trompettes de la Mort) ou du violon (la toujours excellente Tamara Goukassova)
– Collectif enfin parce que ce disque a été en partie financé par des contributions de proches et amis du groupe, de même que les clips et les visuels. J’en profite pour remercier Stéfane Cales, qui a déjà réalisé deux clips pour nous dans le passé, et qui a apporté une aide non négligeable lors du clip de la chanson Look At Yourself. Comme on dit à la fois dans le milieu du foot ou de la politique : « cette victoire, c’est aussi la vôtre ».

Top 5

1) Votre album préféré de Magazine ?

Guillaume : Secondhand Daylight, haut la main. Le titre, déjà, est un poème en deux mots. Devoto hallucine à des altitudes inédites, la basse et la batterie sont confortablement écrasantes, la guitare glorieuse, tout est parfait. Et notre label, Permafrost, a choisi son nom directement en hommage au morceau qui clôt l’album.
Baptiste : N’ayant jamais écouté Magazine, je vais répondre par une pirouette en donnant mon numéro préféré d’un magazine : Le Numéro 3132 du Journal de Spirou, la « version cognitive multidécodeur du 22 avril 2038 ». Il s’agissait d’un numéro spécial, à l’occasion de 60 ans de Spirou, tentant d’imaginer le futur. L’une des pistes évoquées était que dans le futur, nous n’aurions plus besoin de nos nez, et qu’ils seraient donc rabotés. Mon préféré pour trois raisons :
– Imaginer le futur, toujours une bonne chose à faire ;
– Tous les auteurs ont dessiné leurs personnages sans nez pour les biens de l’opération, et quand on sait à quel point les nez sont gros dans la BD franco-belge, on peut dire que c’est assez osé comme défi ;
– C’est aussi la première parution des planches de « Machine qui rêve », la dernière aventure de Spirou écrite et dessinée par les excellents Tome et Janry. Cette aventure est une rupture totale avec le ton, l’esthétique et les thèmes abordés habituellement pour ce personnage, qui a complètement chamboulé l’univers de Spirou.

Spirou

Votre chanson préférée de The Sound ?

Guillaume : Putain c’est un cauchemar ce genre de questions. Disons Hothouse.

The Sound – Hothouse

Baptiste : Jamais écouté, donc autre pirouette : Pet Sounds des Beach Boys : La basse de Carol Kaye, Hal Blaine aux percussions, l’oreille valide et le cerveau de Brian Wilson connectés aux Four Freshmen et à Phil Spector.

The Beach Boys – Pet Sounds

3) Votre pochette de disque préférée ?

Guillaume : Putain c’est un cauchemar de genre de questions. Disons celle qui trône dans mon salon : Odyshape de The Raincoats.
Etienne : Spiderland de Slint.
Baptiste : Décidément, difficile de répondre à ces questions du type « S’il n’en restait qu’un ? ». Je me rappelle que vers l’âge de 13 ans, lorsque mes parents n’avaient pas encore Internet chez eux, mon seul biais de découverte était la médiathèque de Saint-Nazaire, en Loire-Atlantique. J’empruntais un ensemble de CD dont je ne connaissais rien toutes les trois semaines, en me fiant uniquement à la pochette. J’ai trouvé un album représentant un monsieur avec une grosse barbe, comme un Père Noël du fond des âges. C’était l’album H’art Songs de Moondog, un album que j’écoute encore aujourd’hui. Par mes origines sociales, mon éducation, ma génération, mon âge, je n’étais pas censé écouter ce disque, rangé prudemment par les documentalistes dans le rayon « musique contemporaine ». Mais comme j’étais un enfant, et que j’ai simplement été attiré par la pochette de l’album en étant inconscient de mon conditionnement, j’ai découvert une très belle musique. La pochette d’album a ce pouvoir de dépasser nos conditionnements sociaux, c’est un médium très puissant sur ce plan. Les médiathèques aussi d’ailleurs.

4) Le meilleur endroit sur terre pour faire un concert ?

Baptiste : A chaque fois que l’on fait des concerts, on constate toujours que le public est bien plus mixte en dehors des préfectures, dans les petites villes de quelques centaines, milliers d’habitants. Certaines personnes n’hésitent pas à faire une heure de voiture pour venir à un concert. Pas spécialement parce qu’ils connaissent notre musique, mais parce qu’il y a moins de propositions culturelles dans ces endroits que dans des grandes villes. Les gens ne sont pas blasés par la profusion d’événements. C’est très rafraîchissant de voir des ados, des enfants, des retraités dans le public, des gens qui nous disent : « je ne vous connais pas et ce n’est pas trop mon style, mais j’ai bien aimé le concert ». Je dirais donc un endroit comme cela. C’est l’endroit le plus pertinent pour jouer de la musique : le milieu de la musique est sujet à un fort entre-soi (dont nous profitons aussi), et il est toujours bon de s’extraire de cette homogamie.

5) Le meilleur endroit sur terre pour voir un concert ?

Baptiste : Le lavoir de L’Isle en Dordogne, précisément pour toutes les raisons évoquées ci-dessus : j’ai assisté à un concert là-bas lors du festival l’Isle Sauvage, organisé par des amis. Tous les gens du village et des alentours sont venus écouter de la musique électro-acoustique, expérimentale, de l’ambient, des choses plus pop, c’était un très beau moment.
Guillaume : Tiens Baptiste, c’est une sacrée coïncidence que tu en parles, il se trouve que j’ai joué dans ce meilleur endroit sur terre.

Zeugma – Live @Lisle Sauvage

Lonely Walk - Lonely Walk

Lonely Walk - Lonely Walk

Tracklist : Lonely Walk - Lonely Walk
  1. Red Light
  2. Compulsive Behaviour
  3. Look at Yourself
  4. Fake Town
  5. No Feels
  6. Shadow of the Time
  7. Lost in the Silence
  8. TG
  9. Parallel

Lonely Walk de Lonely Walk sera disponible le 24 janvier 2020 chez Permafrost, Kerviniou et I Love Limoges et en pré-commande ici.
Les Lonely Walk seront en concert les :

  • 7 mars @ Galerie L’irrésistible fraternité, LIMOGES
  • 14 mars @ Espace B, PARIS
  • 21 mars @ Café Pompier, Bordeaux
  • 25 avril @ Jardin Moderne, RENNES

Pouet? Tsoin. Évidemment.

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