Bill Fay ‎– Countless Branches

Tout avait pourtant bien commencé. Repéré par Terry Noon de Them au milieu des années 60 alors qu’il était étudiant aux Pays de Galles, Bill Fay a publié un premier album chez Decca Records qui est du même tonneau qu’un disque des Rolling Stones ou de Love. A un détail près… Bill Fay n’en vendit quasiment aucun et fut contraint de sortir le suivant chez Time Of The Last Persecution en 1971. Quelques mois après, Fay perdit brutalement son père et vit l’industrie musicale se détourner de lui. Délicat et discret comme ses chansons, Bill Fay n’insista pas et arrêta la musique. On apprend, en lisant l’article que lui consacre le New York Times, qu’il gagna sa vie comme gardien de parc à Londres ou en travaillant dans une poissonnerie.

Bill Fay – Filled With Wonder Once Again

Depuis les années 70, Bill Fay jouissait d’un culte absolu et ses disques étaient régulièrement réédités. En 2012, Dead Oceans (Destroyer, Shame) créa l’événement en mettant fin à 40 ans de silence en publiant Life Is People. Jamais distribuée aux Etats-Unis pendant la première partie de sa vie, la musique de Fay ressuscitait grâce à un label basé dans l’Indiana.

Les chansons de Countless Branches sont aussi belles que les précédentes chansons de Bill Fay. Et comme les futures… Avec quelques notes de piano et une paire de rimes, Bill Fay suspend le temps et nous emmène avec lui dans des chemins monochromes somptueux. Produit par Joshua Henry (un des rares américains a avoir grandi en écoutant Garden Song ou The Sun Is Bored), Bill Fay écrit des chansons qui sont du niveau de celles d’un Nick Drake ou d’un Arthur Lee. Ecoutez-le.

Countless Branches de Bill Fay est disponible chez Dead Oceans/PIAS.