Les invisibles ne le sont plus, « bientôt nous danserons sur les ruines d’un passé révolu ». Point de nihilisme ici, juste l’espoir d’un réveil, d’un sursaut, d’un soulèvement. Oui, il faut « recycler cette colère car aujourd’hui plus qu’hier cette colère reste » sourde et viscérale. Alors il faudra absolument venir écouter Michel Cloup et Pascal Bouaziz et ce texte coup de poing poétique de Joseph Ponthus que l’on vous invite à découvrir le samedi 21 mars au Jack Jack à Bron tout près de Lyon dans le cadre du festival les Chants de Mars en gagnant vos places !
Plus d’informations sur « À la ligne » Michel Cloup Duo + Pascal Bouaziz : www.michelcloup.com ou jackjack.fr.
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En entrant à l’usine
Bien sûr j’imaginais
L’odeur
Le froid
Le transport de charges lourdes
La pénibilité
Les conditions de travail
La chaîne
L’esclavage moderneJe n’y allais pas pour aire un reportage
Encore moins préparer la révolution
Non
L’usine c’est pour les sous
Un boulot alimentaire
Comme on dit
Parce que mon épouse en a marre de me voir
traîner dans le canapé en attente d’une embauche
dans mon secteur
Alors c’est
L’agroalimentaire
L’agro
Comme ils disentUne usine bretonne de production et de
transformation et de cuisson et de tout ça de
poissons et de crevettes
Je n’y vais pas pour écrire
Mais pour les sousA l’agence d’intérim on me demande quand je peux
commencer
Je sors ma vanne habituelle littéraire et convenue
» Eh bien demain dès l’aube à l’heure où blanchit
la campagne »
Pris au mot j’embauche le lendemain à six heures
du matin
© Joseph Ponthus