Marie-Flore
Pas un album mais plutôt une compilation rassemblant en fait des compositions qui s’étalent dans le temps : certaines ont été enregistrées il y a un an dans un même studio en Charente, d’autres étaient déjà présentes sur un premier 45 tours (Empty Walls et Half Past Three), alors que The Soft Divide provient de l’expérience Rare Birds, trio centré sur la jeune chanteuse orchestré par Gregg Foreman (Delta 72, Cat Power) outre-Atlantique.
Ce joyeux patchwork forme pourtant un tout assez cohérent et enchanteur qu’il n’est pas aisé de classer : la demoiselle se plaît dans le flou et le mélange doucereux, prônant l’amour entre les genres musicaux. Bien sûr au premier abord l’alliance guitare-voix féminine convoque les séduisants spectres de Joan Baez, Keren Ann ou Feist. Et effectivement, ne lui en déplaise, ce sont bien des couleurs folk qui dominent son paysage. Mais tout le talent de Marie-Flore réside dans sa capacité à déjouer les étiquetages faciles pour créer son propre hybride, sa chimère musicale.
Discographie
Marie-FloreElle emprunte alors au folk son frotté de guitare et son amour de la recherche acoustique, à la pop sixties son sens de la mélodie, aux grandes égéries féminines l’art du texte susurré et frise même avec la mélancolie et l’énergie brute d’un rock lancinant.
Certains lui reprocheront alors de ne pas oser choisir son camp, il est vrai que le mélange a cela de facile qu’il prend le meilleur des autres mondes ; mais pour un premier coup de pinceau, le rendu est séduisant, intelligent et donne envie de parier sur son devenir.
Marie–Flore – Trapdoor
Elle fait parti du top blogueurs 2009 et je suis également fan :)