Évidemment, l’artwork laisse à désirer.
Évidemment, la voix laisse un goût parfois amer. On se met à penser immédiatement aux American Recordings de Cash. Glenn Danzig a perdu sa voix au cours des années 90 à force d’hurler contre tout le monde et tente de faire au mieux.
Évidemment, Joey Castillo (Queens Of The Stone Age) et Tommy Victor (Prong) montent au front pour accompagner Danzig et doivent se sentir bien seul.
Évidemment, le disque aurait dû sortir sur le label de Rick Rubin comme Danzig III: How The Gods Kill et ses prédécesseurs. Au lieu de cela, ce disque sort chez Cleopatra Records, le label qui a au moins eu le mérite de remettre les Warlocks à flot.
Évidemment, le disque aurait dû être produit par Rubin comme les premiers Danzig.
Tout aurait dû avoir une autre gueule. Mais pourtant, ça le fait.
Tout semble fait de bric et de broc. Et tout tient par miracle. La voix est fatiguée mais elle avance, comme guidée par Elvis. Danzig avait déjà repris le King du temps des Misfits. L’affaire avait une autre gueule. Là, nous sommes face à fan de 64 ans qui se dit qu’il doit tout à son idole. Danzig a collaboré et écrit pour les plus grands. A 64 ans, il franchit enfin le Rubicon et rend hommage à son idole de toujours. La démarche coche toutes les mauvaises cases (label, producteur, etc.). Mais on écoute avec attention ces reprises et on surprend à laisser le disque tourner jusqu’à la fin. Et à la remettre.
Danzig - Danzig Sings Elvis
Danzig Sings Elvis de Danzig est disponible chez Cleopatra Records.
- Is It So Strange
- One Night
- Lonely Blue Boy
- First In Line
- Baby Let’s Play House
- Love Me
- Pocket Full Of Rainbows
- Fever
- When It Rains It Really Pours
- Always On My Mind
- Loving Arms
- Like A Baby
- Girl Of My Best Friend
- Young And Beautiful