Cataldo – The Old Believers
Pour cette tournée, la chanteuse est (très bien) entourée de trois musiciens et amis ; deux d’entre eux se chargent de la première partie.
Le premier se prénomme Nelson, et est issu des Old Believers de Portland, Oregon. Une allure de petit garçon qui a grandit trop vite, il prend vite ses aises sur l’avant-scène avec sa guitare. Plus nature tu meurs : il se plante, rigole, recommence, discute, hésite, oublie, rougis… c’est comme assister à la jam session de votre meilleur pote qui brûle d’impatience de vous faire écouter ce qu’il a griffonné sur un papier la nuit d’avant. En plus d’être terriblement touchant, ce garçon dispose d’un vrai talent de songwriter qui s’illustre à chaque chanson. À suivre de près donc !
Discographie
Laura VeirsLe second c’est Eric Anderson, loin de Seattle et de son groupe, Cataldo. Changement de gabarit : un grand bonhomme à lunettes, pas très à l’aise avec sa taille d’ailleurs. Si lui fait preuve d’une plus grande maîtrise c’est aussi parce qu’il reprend à son compte les chansons de son groupe, jonglant entre guitare acoustique, électrique, et banjo. Là encore, très bon songwriter, en plus d’être un très bon conteur.
Laura Veirs
Quelques minutes de lumière plus tard et tout le monde remonte sur scène, cette fois accompagnés d’une violoniste, Alex Guy, et de Laura Veirs herself.
Avec son look de maîtresse d’école, Laura Veirs sait faire monter son crédit sympathie dès les premières secondes. Totalement à l’aise dans une configuration comme celle du Café de la Danse (proche de son public, lumières tamisées mais pas de blackout), elle enchaîne alors les sublimes chansons de son dernier album, July Flame (véritable merveille folk de ce début d’année), entrecoupées de morceaux plus vieux.
C’est en la voyant sur scène que l’on se rend compte d’à quel point l’album est authentique et vrai: mêmes émotions, mêmes frissons, mêmes sourires, rien ne déçoit, rien ne se transforme. Toute en douceur, Laura raconte, enchante mais sans jamais s’élever vers des sphères inaccessibles, elle reste à portée d’oreille, partageant ses sons comme ses mots, à distance de marshmallow grillé.
Car oui, c’est ça Laura Veirs; c’est une soirée autour d’un feu, une guitare qui chante, un songwriting impeccable et vrai qui parle au coeur plus qu’aux tripes, et qui donne envie de se laisser aller à une rêverie d’infinis possibles sur lesquels le temps n’a pas de prise.