Fol Chen
C’est le quatuor californien Fol Chen qui ouvre la soirée en première partie des Liars ce soir à la Maroquinerie. Les premières parties sont loin d’être une science exacte, mais ce soir, Fol Chen qui entre sur scène tout de rouge vêtu, est une très bonne surprise. Pour faire court, Fol Chen balance énergiquement un électro pop rock indé ou une trompette se substitue parfois à la basse , le tout agrémenté d’une batterie aux rythmiques triballes. Fol Chen ravira les pieds et les oreilles. La salle est bien chauffée pour accueillir les Liars.
Liars
Le chanteur est accueilli par des applaudissements ravis et des cris tout sauf contenus. C’est avec le second morceau, No Barrier Fun que le set commence véritablement. Je les attendais un peu au tournant sur cette chanson, me demandant ce qu’elle donnerait sans les cordes. Mais c’est tout bon et la guitare qui les remplace rend le morceau encore un peu plus barré. Avant le rappel, le set se termine avec Proud Revolution, dansant à souhait. Entre les deux, des morceaux majoritairement du dernier album Sister World. Je ne les ai pas tous retenus, un peu trop occupé à « kiffer à bloc » (vous me passerez l’expression, c’est la plus fidele que j’ai trouvé.) Ce que j’ai retenu par contre, c’est que leur concert est nerveux, énergique, tout en tension, voir carrément habité. Quelque chose de nettement punk se dégage de la scène et ce n’est certainement pas la fosse qui pogote franchement qui dira le contraire. Leurs mélodies habitées prennent toute leur ampleur sur scène.
Discographie
LiarsAu delà de leurs très bons morceaux, c’est sans conteste le chanteur l’atout majeur des Liars. Il n’a pas besoin de faire grand-chose pour se mettre la salle dans la poche. A tel point que scéniquement, les autres membre du groupe font un peu figure de figurant, exception faite du batteur véritable pile électrique qui frappe avec rage sur ses futs. Ce n’est certainement pas la timidité qui l’étouffe et il parade sur scène avec un naturel non feint en faisant gesticuler sa longue carcasse. Il a des allures de chamane voir de grand prêtre quand la musique se refroidit (et j’ai dit la musique, pas l’ambiance.).
Finalement, les Liars ce serait un peu des punks electros et psychotiques qui aurait écouté un peu trop de New Wave/ Cold Wave/ Post Punk (rayez la mention inutile) pendant leur internement dans la même chambre qu’un type versant dans le satanisme. M’enfin ça c’est moi qui le dit. Quoi qu’il en soit, les Liars on fait carton plein ce soir.
Il y avait du Jim Dine…
http://dygest.blogspot.com/2010/05/two-thieves-one-liar.html