La playlist de Sweet Gum Tree
En écoute avec Sweet Gum Tree
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Extrait de l'excellent album Knives Don't Have Your Back, intimiste et délicat, composé au piano, comme éclairé à la bougie, il faut l'apprivoiser en prenant tout son temps. Avec la bénédiction de Robert Wyatt au passage. Il ne me quitte plus depuis sa sortie il y a une quinzaine d'années.
Comment résister à une aussi belle proposition ? Un morceau moins éthéré qu'il n'en a l'air, avec son final intense sur le plan textural, larsens et basse fuzz à l'appui, mais qui demeure suspendu comme par magie, hypnotique. L'art de jouer peu de notes, juste les plus belles. Mon groupe préféré, pour ceux qui ne seraient pas encore au courant...
L'un des morceaux les plus troublants de l'album "Hunter". Cette artiste est fascinante, elle possède une personnalité affirmée et complexe, ou force et fragilité sont étroitement mêlées, même sur ce disque plus pop qui ne ressemble à aucun autre. J'espère qu'elle ne lâchera pas sa Telecaster de sitôt. Il y a une osmose précieuse entre sa voix et sa guitare.
L'album Some Cities marque vraiment l'apogée de la Britpop, je trouve, en termes de production, juste avant l'extinction du genre. La classe de morceaux comme Black And White Town, Snowden ou The Storm font de ce disque un sommet des années 2000, mais également et surtout un classique absolu.
De quoi s'impatienter de la sortie de son quatrième album solo, repoussé pour cause de pandémie et de reformation de Supergrass. Je venais d'enregistrer Silvatica, quand je me suis aperçu qu'on avait eu simultanément l'envie de ressusciter le rôle du saxophone. En même temps, c'est normal, on est l'un comme l'autre très marqué par l'œuvre de Bowie.
Un artiste qu'on réduit trop souvent à un folk-rockeux option Neil Young. Au-delà d'un jeu de guitare pointu, c'est aussi un génial défricheur sonore, et sur ce morceau on est clairement plus en territoire krautrock. Ce truc un peu naïf, enfantin et nonchalant, qui pourrait m'insupporter chez d'autres, me séduit complètement chez lui. D'ailleurs la première fois que j'ai entendu la voix de Kurt Vile, elle m'évoquait assez celle de Peter Koppes, "l'autre guitariste" de The Church, dans ses œuvres solo. Plus tard, sans grande surprise, j'ai entendu Kurt Vile vanter les mérites du groupe australien.
L'un des morceaux les plus fascinants de son chef d'œuvre "Have You In My Wilderness". Typiquement le genre de disque qui transcende les genres et se moque des archétypes. Peut-être l'un des rares albums à pouvoir se rapprocher de l'intouchable Never For Ever de Kate Bush, en termes d'ambition artistique. Un voyage musical qui ne se refuse pas.
Magnifique collaboration entre Sylvian et Fennesz. Un moment suspendu hors du temps, un morceau rare, où chanson et musique "ambient" trouvent leur plus belle expression commune. On espère que son interprète retrouvera l'envie de tutoyer de telles cimes
Issu de son dernier album en date, qui procède d'une manière assez planante. Cet ancien collaborateur de Kurt Vile s'en rapproche davantage stylistiquement sur ce nouveau disque particulièrement attachant, plus aventureux sur le plan sonore. Pas étonnant que le label Matador ait signé Steve Gunn, juste après le départ de Kurt Vile précisément.
Pas facile d'isoler un seul morceau dans la foisonnante discographie de ce duo stellaire... Cet extrait du récent Pink Air, qui clôture l'album avec grâce et simplicité, s'avère particulièrement émouvant, autant sur le fond que dans la forme. Je ressens un peu l'influence de Gainsbourg dans la suite d'accords du refrain, je trouve que c'est le genre de composition qu'il aurait volontiers offerte à Jane Birkin.
C'est typiquement le genre de morceau dont tu te remémores précisément où et quand tu l'as entendu pour la première fois, ce que tu faisais à ce moment-là. Moi, il m'a cueilli l'année de mes quinze ans, par le biais de la radio (pourtant il n'était absolument pas destiné à affoler les playlists). On a tout dit et écrit à propos de ce chef d'œuvre, mal-aimé à sa sortie. L'album Spirit Of Eden a été fondateur pour nombre de musiciens par la suite. L'emploi des silences, la profondeur de l'espace, les notes accidentelles... Disque intemporel, et frissons garantis à chaque écoute.
Une collaboration vraiment magique avec le mythique saxophoniste sur ce projet propice à l'évasion. Encore un truc qui défie la classification et transcende les genres. L'un des coups de cœur de l'année écoulée dans l'ensemble de la presse musicale, à juste titre.