Le 12 juillet 1979 donc, un dj crétin, Steve Dahl viré de la radio WDAI qui ne souhaite plus passer que du disco, a une illumination. Il propose à Mike Veeck qui possède l’équipe de base-ball des Chicago White Sox d’organiser au Comiskey Park de Chicago la Disco Demolition Night. Le principe de la soirée : les spectateurs se verront remettre en échange d’un disque de disco un billet d’entrée à seulement 98 cents. Les disques ainsi rassemblés seront entassés dans un container et détruits (brûlés) à l’entracte. Ca a comme un petit air d’autodafé nazillon tout ça…
Steve Dahl – Disco Demolition
Ce que n’avait pas prévu ces deux génies va bien entendu arriver, attirés par une soirée à moindre coût, tous les beaufs avinés vont se pointer au stade et bien énervés vont envahir la pelouse sous les harangues de Dahl qui braille « Disco Sucks ». La soirée part en sucette et se termine par l’intervention de la police qui disperse tout ce beau monde. Effectivement le disco c’était un peu craignos, surtout chez nous avec Village People, Amanda Lear, Ottawan, j’en passe et des biens pires… en revanche, le disco c’était aussi la Paradise Garage, le Studio 54, le Palace, Giorgio Moroder et Donna Summer et tant d’autres gens talentueux. Ce jour reste gravé comme la revanche de l’Amérique conservatrice, raciste et homophobe contre les femmes, les noirs et les gays mais le disco n’est pas mort ce jour là puisque trente après on en entend encore ses échos dans tant de disques de deep-house, de garage. Mel Cheren, légende de la nuit new-yorkaise a lui-même qualifié la house de « disco à l’économie », c’est tellement vrai quand on voit à l’époque les orchestres de 15 personnes chez KC & The Sunshine Band par exemple.
De nos jours, les hymnes disco sont repris un peu partout dans les stades et ça c’est un beau pied de nez à l’histoire.
En bonus des images de la soirée et un track de Parallax Corporation qui reprend le « Disco Sucks » pour mieux le détourner avec de bien belles images où l’on voit Steve Dahl se casser un vinyle sur la tête… Sans commentaire.
The Parallax Corporation – Whore on the Floor (Disco Sucks)
Robe argentée.
I feel love…
J’en frissonne encore.
Mon dieu, mais c’est quoi ces abrutis. Détruire de la musique pour le plaisir, je ne comprends pas, ça me dépasse…
Il faut bien se dire que toutes les musiques lorsqu’elles sont nouvelles dérangent ou agacent mais au moins elles ne laissent personne indifférent.
Si vous voulez revoir un bel exemple de débilité crasse de la télévision et du traitement fait à la techno à ses débuts par un animateur qui présente actuellement une pauvre émission sur une chaîne qui n’en est pas à une compromission de plus suivez ces liens :
https://www.dailymotion.com/video/x7n7k0c
Merci pour la lecon d’histoire. Je n’avais jamais entendu parlé de ca.