Avec No No No, Zach Condon s’assagit et se professionnalise doucement. Désormais Beirut joue au Zénith et produit des disques où tout est sous contrôle. Un peu trop même…
Enregistré en deux semaines à Brooklyn après un nouveau passage à vide de Condon, No No No montre que ce dernier a gardé sa capacité à faire chavirer nos mornes journées dans un océan de nostalgie et de mélancolie. Même si No No No est sec comme un coup de trique par rapport à The Rip Tide et fait dans l’économie de moyens, il faut s’attendre à être saisi au vif par quelques chansons. Ainsi At Once ou August Holland possèdent ce petit truc à la Prenzlauerberg (toutes proportions gardées, entendons-nous bien) ou de Port of Call. Ce petit truc qui fait qu’on s’allume une cigarette, qu’on s’ouvre une bouteille de Bordeaux et qu’on oublie tout !
Beirut – No No No
Discographie
BeirutEnfermé dans son studio new-yorkais pour cause de blizzard et accompagné d’un groupe réduit à sa portion congrue, Condon a écrit les chansons au fur et à mesure des heures d’enregistrement. Tout l’inverse des précédents au final et c’est peut-être cette manière d’approcher les choses qui dérange. Quelque chose cloche mon colonel!
A noter que No No No se compose de deux parties bien distinctes. La seconde partie du disque, qui débute à partir de Pacheco, montre un Condon sous influence de Randy Newman. Fender et So Allowed font le boulot correctement. Pour espérer mieux, il faut ne pas lâcher les premières pistes du disque.
Court, No No No est un disque qui ne lâche pas la bride. Et c’est bien là son principal défaut.
No No No de Beirut sera publié le 11 septembre 2015 via 4AD/Beggars.
Beirut sera en concert le 22 septembre au Zénith de Paris.
- Gibralter
- No No No
- At Once
- August Holland
- As Needed
- Perth
- Pacheco
- Fener
- So Allowed