Cela faisait un moment que les Glass Animals m’intriguaient. Séduite par quelques pépites de leur dernier album, mais déçue par d’autres compositions plus mignonnettes, je n’arrivais pas à savoir comment classer ces drôles de bestioles : pop facile ou révélation rock’n’roll ? Fauves enragés ou jolies licornes ?
C’est donc entre deux eaux que je naviguais jusqu’à l’Élysée Montmartre, sans vraiment savoir dans quoi j’allais m’embarquer. Eh bien je vous le dis, ils ne nous ont pas mené en bateau, les petits, ils ont largué les amarres et tout balancé par dessus bord dès les premiers instants pour nous emmener avec eux, et nous, sans boussole on a suivi le mouvement, et pris place pour un voyage dans leur espace-temps.
Briser la glace
Ils ont commencé efficacement par leurs deux tubes du moment : Youth et Lite Itself, mettant leur public en transe dès les premiers instants. Et des fans ils en ont. Le public s’adonnait à cœur joie aux hurlements ‘groupiestiques’ et autres sauts de gazelle effrénés sur les rythmiques enjouées amplifiées par le très bon système son de l’Élysée. Mention spéciale pour mon coup de cœur, Cane Shuga, que Dave a entamé avec des allures de Justin Timberlake sur un Cry Me A River, à grands cris d’un public déjà complètement conquis.
Glass Animals – Cane Shuga
Il faut le dire, c’est vrai, les Glass Animals doivent beaucoup à la prestance généreuse et puissante de leur lead vocal, Dave Bayley, qui ne paie pourtant pas de mine au premier abord avec ses allures d’ado débraillé dans son tee-shirt loose et bariolé.
Pourtant il est bel et bien là, et il vit la musique tellement fort qu’on ne peut pas ne pas la vivre avec lui. Sautillant dans sa transe tropicale armé aussi bien de son micro que de sa guitare, son tambourin ou encore de son ananas (photo à l’appui ! Heureuse fut celle qui le récupéra lorsqu’il le jeta dans la foule en fin de concert), il avait un débit de parole effréné, et franchement, difficile de s’en détacher.
Derrière, ça suivait très bien également, à la fois très pros et très complices, le groupe de zikos formait une très belle harmonie, aussi bien sonore que visuelle. Chacun maniait son (et même ses, puisque le guitariste et bassiste jouaient également du synthé ou du drumpad) instrument(s) avec brio, concentrés mais souriants, un plaisir à regarder.
La symbiose finale fut totale lorsqu’au rappel ils envoyèrent Love Lockdown, leur reprise de Kanye West, pour accompagner le joli bain de foule du chanteur, à bout de souffle.
Glass Animals – Love Lockdown (Kanye West Cover)
11 Jan 2025 | Kia Forum Inglewood (United States) | TICKETS |
19 Fév 2025 | KT Zepp Yokohama Yokohama (Japan) | TICKETS |
Dates de concerts fournies par Bandsintown
Glass Animals - How to be a Huma Being