Pleyel Comblée
Ambiance démente lorsqu’ils démarrent sur Driving in Nails, après une longue intro toute en visuels, jouant sur les lumières, les formes, les paillettes, et même des tribulations en 3D projetées entre l’écran derrière eux, et le voile devant nous, on en a pris plein la tête.
Je dois avouer qu’au début j’ai eu un peu peur, car malgré la folie du show, et l’incroyable force de leur musique amplifiée par toutes ces images projetées, ils ont gardé ce rideau, comme un voile entre eux et nous, pendant toute la première demi-heure du concert, ce qui empêchait une certaine proximité.
Discographie
ArchiveMais ils ont finalement eu raison de nous faire patienter, car lorsque le voile est tombé, le public n’en était que plus comblé, et la ferveur ambiante, à son apogée.
Ils ont joué plus de deux heures, beaucoup de leur dernier album, évidemment, mais dans le desordre, fractionnant l’histoire évolutive qu’ils racontent lorsque l’on écoute The False Foundation d’une traite.
Cela donnait justement une autre perception des titres, sortis de cet ensemble, chacun dans leur unicité.
Étonnant par exemple d’entendre Blue Faces, qui d’habitude ouvre l’album, arriver dans la seconde moitié du concert, on l’apprécie différemment, comme une pause poétique.
Ils ont d’ailleurs beaucoup fait ça, jouer sur des variations allant d’une trip-hop instrumentale démente à des parenthèses suaves toutes en chuchotements et vocalises. De jolies prouesses techniques comme ils savent faire.
Archive - The False Foundation
Ils nous ont fait le plaisir également d’envoyer leurs succès, toujours aussi prenants, surtout dans une salle comme celle-ci.
En effet, à l’écoute d’un Bullets, d’un Controlling crowds ou d’un sublime Again en dernier rappel, on a tout simplement le ventre noué et le souffle coupé. Grandiose.
Je voulais tout de même finir en beauté sur ce titre que j’aurais tellement aimé qu’ils fassent, l’indétrônable Lights (malheureusement il faut les caser les 18 minutes), et qui fera toujours son effet !
Archive – Lights