Sur un festival comme celui-ci, on a constamment la sensation d’être en train de manquer quelque chose. Et en soi, c’est le cas, il se passe tellement de choses simultanément, on ne peut pas être partout à la fois. Alors le mieux c’est de se laisser porter, on ne sait jamais sur quoi on peut tomber, et à défaut de pouvoir tout résumer, chez SK* on a choisi de vous raconter les quelques prestations qui nous ont particulièrement marqué, même si évidemment on aurait pu choisir de raconter cet évènement sous mille angles différents.
Rock and roll aiguisé
A Primavera, le rock, le vrai, sous toutes ses formes et dérivés, est bien présent dans la prog’ et, ça, ça fait plaisir, car c’est de plus en plus rare en festival.
Si le nom d’Arcade Fire est sur toutes les lèvres après qu’ils aient balancé un nouveau single inattendu et fait un live majestueux le samedi soir, la scène psychée a, quant à elle, été aussi très bien représentée. Entre la prestation de King Gizzard & The Lizard Wizard le jeudi soir, qui nous dévoilent en avant premiere des extraits de leur album à venir, Murder of The Universe, et le concert magique de Pond dans la chaleur du samedi en fin d’après midi, venus défendre leur tout nouveau The Weather, avec un Nick Albrook surexcité au micro, on peut le dire, à Primavera, les australiens étaient carrément chauds !
Difficile de parler de rock également sans évoquer The Growlers, qui ont fait trembler la scène Heineken à coup de riffs acérés, ainsi qu’Operators et Japandroids , mais quelques belles découvertes également du coté de la scène Night Pro où jouaient des groupes émergents, avec notamment « l’hybrid punk » coréen de PATIENTS, détonnant !
PATIENTS - Game Boy Game Girl
Indie pop enervée
Coté Indie et Electro Pop, de très beaux concerts également, avec notamment la surprise de voir apparaitre les soeurs HAIM, qui n’étaient même pas programmées, à 2h55 le samedi, après une notification surprise envoyée sur l’appli du festival : « Unexpected Primavera » a pris tout son sens à ce moment là !
Si lesThe XX ont été un peu soporifiques à mon goût, mention spéciale pour le concert de Metronomy sur la scène Mango, avec un Joseph Mount et une prestance aux allures de gourou, concurrençant presque un Mac DeMarco déchainé, qui, après avoir plutôt mal commencé, a terminé en slip aux grands cris du public !
Joli live pour les Wild Beasts également, pourtant programmés très tard, qui ont su emmener bien loin leur public, surfant entre beats électroniques et envolées lyriques. Dans le genre indie folk chaloupée et guitares sucrées, le groupe à suivre c’est Whitney, un duo américain, inspiration The Woods dont le live était très frais !
https://www.youtube.com/watch?v=0doaUqO7mHM
Electrobeats puissants
Grosse programmation electro également, aux confins du festival et aux abords de la plage, sur l’ile Primavera Bits, là où les festivaliers allaient se noyer dans les vapeurs alcoolisées du Dôme Desperados et de la Maison Bacardi, jusqu’au bout de la nuit.
D’un Flying Lotus poétique à un Dixon énervé en passant par Ame et Recondite, sans oublier le set disco de John Talabot, il y en avait pour tous les gouts !
Révélation selon moi dans cette catégorie : Lauer, dont le titre Antinat est diablement efficace !
Lauer - Tearsh
Une chose est sûre en tout cas, de son cadre idyllique à sa programmation qualitative et éclectique, Primavera, on y reviendra !
Primavera Sound - 2017