Samedi 3 juin
Le SuperHomard
C’est dans la fraîcheur du caveau du château que commence le premier concert de la journée avec la pop enlevée et chatoyante du SuperHomard dont vous pouvez voir en exclusivité sur SK* la nouvelle vidéo balnéaire. Le lieu est parfait pour l’écoute attentive de cette melting pop colorée. Christophe Vaillant s’est entouré d’excellent musiciens pour donner du coffre à son projet, Le SuperHomard se sert désormais les pinces et il n’est pas manchot. Il nous enquinaude plus qu’il nous fait bisquer et l’on attend la suite discographique avec impatience.
Nosfell
C’est comme souvent dans le plus simple appareil que l’ovni vocal Nosfell apparaît sur la scène de la ferme en solo. Corbeau angélique, il jouera une majorité de titres en français en nous entortillant dans ses boucles. Son falsetto virevoltant oscille entre l’ombre et la lumière pour conter des amours massifs tendres et terribles.
Barbagallo
C’est après une bonne radée qui a vu les festivaliers se réfugier sous des couvertures de survie, formant des cohortes coruscantes ou sauvés des eaux par les bâches du stand sandwich et un Bohemian Rhapsody a capella du public célébrant l’éclaircie que Julien Barbagallo (Aquaserge, Tame Impala) pu lâcher son Grand chien. De ses baguettes magiques, il nous invite à voyager dans son pays pop, tel un Philémon musical.
Narrow Terence
Changement radical d’univers avec les abrasifs Narrow Terence venus jouer en partie leur dernier album, Rumble-O-Rama. Il se dégage une sensation de puissance tellurique à faire cesser la pluie qui avait repris juste avant leur prestation. On ne sait plus vraiment où l’on est, folk, hard-rock, rock, pop et la trompette plane au dessus de ce bric à brac poético-gutural.
Philippe Katerine
Quand le roi Philippe (Katerine) parait la nuit tombée c’est en chantant de son accent british, « je suis la reine d’Angleterre et je vous chie à la raie ». L’averse a obligé sa majesté hurluberlue à raccourcir son set mais on adore toujours Louxor et il est le seul à évoquer l’éjaculation en s’excusant ou sa rencontre fortuite avec Marine. Katerine donne la banane et sous des airs burlesques, l’ahuri pointe du doigt bien de nos travers et Jules Edouard semblait beaucoup apprécier.
BRNS
Et ce fut le tour des belges de BRNS sans David Niven. Et BRNS est sévèrement burné avec son rock prog 3.0. Les nouveaux morceaux sont savants et réjouissants, leur nouvel EP Holidays colle parfaitement à l’atmosphère du festival, surtout en fin de soirée quand le rosé ‘vieille ferme’ vous rend indolent. “Mon cerveau ? C’est mon second organe préféré.” disait Woody Allen, peut être pas s’il est belge.
Merci à V.Pargny et au Yeah! festival pour l’accueil.