Depuis 2005, la fratrie Brewis chante du Ken Loach et fait danser son Sunderland natal. Pour cela, les Field Music mettent dans leur théière quelques disques des Talking Heads, un sachet d’Elvis Costello et une pincée de pop anglaise. Champions hors-catégorie pour les arrangements, les deux frères Brewis ont donc une discographie qui donnerait le tournis à la révélation hebdomadaire du N.M.E. Le dernier en date, Open Here, casse le plafond de verre de nos deux musiciens lookés comme des ingénieurs agronomes. Les arrangements sont tirés au cordeau, les textes sont brillants et la plume est affûtée comme jamais. Enregistré sans précipitation dans un studio amené à être détruit, Open Here est le grand disque des Brewis.
Field Music – Count It Up
Comment avez-vous trouvé votre son ? Il s’agit de votre disque le plus aventureux.
Discographie
Field MusicPeter Brewis : Nous avons eu l’opportunité de travailler avec un orchestre pour enregistrer la bande originale d’un film depuis la sortie de dernier album. Je pense que cela nous a donné la confiance nécessaire pour agrandir la palette de nos arrangements. Nous avons ajouté des cuivres et des instruments à vent à notre quatuor à cordes habituel. Nous voulions aussi faire un album varié mais cohérent dans son ensemble. Nous avons donc essayé de faire une combinaison instrumentale unique pour chaque chanson. Il y a un clavier et une boîte à rythmes sur Count it Up, une flûte et une guitare sur Time in Joy, un quatuor à cordes sur Open Here, des guitares et des cuivres sur No King, No Princess et nous avons tout mis dans Find a way to keep me ! On espère que notre chant ferait le lien entre toutes ces chansons.
Pourquoi l’avoir appelé Open Here?
C’est une sorte de blague. Nous avons aimé l’idée que ce disque serait emballé comme un bien de consommation courant. Tu as déjà remarqué l’expression « Open Here » sur ces produits pré-emballés ? Nous avons pensé que ce serait un peu amusant. La chanson Open Here est par contre un peu plus triste. Nous ne voulions pas que les choses soient trop moroses alors nous avons essayé de donner un titre un peu fun.
Field Music - Open Here
Comment avez-vous écrit ces nouvelles chansons ?
Je pense que j’ai écrit avec des combinaisons instrumentales spécifiques à l’esprit. Je ne peux pas parler pour David. J’ai aussi tendance à garder des enregistrements d’idées instrumentales et je prends le plus de notes possibles pour les paroles. C’est un processus d’écriture très spécifique. Je pense que nous avons gardé peu ou prou la même méthode.
Votre disque me fait énormément penser à ceux de Steely Dan ? C’est normal ?
Cela ne me dérange pas que notre musique rappelle aux gens d’autres choses. C’est même totalement normal ! Cependant, je ne possède qu’un seul disque de Steely Dan, The Greatest Hits ! Je ne dirais pas qu’ils ont vraiment eu une influence majeure. Cela dit, les gens font cette comparaison depuis que nous avons commencé ! Je pense que nous avons les mêmes influences que Steely Dan à savoir le jazz, la pop des années 60 et peut-être certaines choses dans la littérature et la culture populaires. Nous sommes aussi un duo… C’est pour toutes ces raisons que les gens font la comparaison. J’en suis heureux et assez flatté au final.
D’ailleurs quel est votre disque préféré de Steely Dan ?
Haha! Uniquement The Greatest Hits pour l’instant ! On m’a dit que Pretzel Logic etait fait pour moi. Nous verrons.
Field Music - Open Here
Open Here des Field Music est édité par le label Memphis Industries.
Les Field Music seront en concert au Flow (Paris) le 7 avril 2018.
- Time in Joy
- Count It Up
- Front of House
- Share a Pillow
- Open Here
- Goodbye
- the Country
- Checking on a Message
- No King No Princess
- Cameraman
- Daylight Saving
- Find a Way to Keep Me