Frànçois Atlas – À Une Passante
Un album sera disponible sur le label Silène en septembre 2018 où Frànçois gravira l’Olympe de la poésie en interprétant huit textes de Charles Baudelaire dont certains avec Fishbach, Barbara Carlotti, Juliette Armanet ou encore Voyou. Un premier poème est disponible avec les fidèles Amaury Ranger, Jean Thevenin, Christelle Lassort et Carla Pallone. A une passante ravira (ou pas) les élèves de lycée. Il se produira ensuite pour une dizaine de dates lors de rendez-vous et festivals littéraires français dont le festival Le Marathon des Mots à Toulouse le 1er juillet à 17h30, le festival Livres dans la Boucle à Besançon le 15 septembre, la biennale Les Ailleurs à Charleville-Mézières le 19 Octobre. On espère retrouver dans cette collection Les Bijoux à (re)lire ci-dessous :
Discographie
Frànçois & The Atlas MountainsLa très-chère était nue, et, connaissant mon coeur,
Elle n’avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l’air vainqueur
Qu’ont dans leurs jours heureux les esclaves des Maures.Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j’aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d’aise
A mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,S’avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s’était assise.Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l’Antiope au buste d’un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !Et la lampe s’étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu’il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d’ambre !