Voilà le tour d’Octave Noire qui de retour de Los Angeles s’apprête à sortir une nouvelle galette, non un monolithe pop le 14 février 2020 chez Yotanka et PIAS. Sur une électronique tranquille, Octave Noire nous ouvre les portes d’un nouveau monde pop où les machines s’humanisent pour mieux orner des paroles merveilleusement magnétiques.
Octave Noire en cinq questions
Ton souvenir de concert ?
Discographie
Octave NoireJ’ai bien sûr en mémoire chaque concert, mais il y a un pour lequel j’ai une affection particulière.
C’est notre concert au Paleo festival en Suisse.
Nous jouions sous un grand chapiteau, et il pleuvait vraiment beaucoup, du coup, c’était archi plein du public venu nous voir, mais aussi de gens venus se réfugier au sec. Sacs poubelle aux pieds, sacs poubelle sur la tête. C’était assez marrant. Il y avait une drôle d’ambiance. On entendait la pluie battre les bâches comme des voiles, les cordages claquer dans le vent, c’était comme un bateau à l’envers, et nous à la barre.
Ta rencontre en tournée ?
Nous avions joué dans le cadre du festival ODP à Talence à côté de Bordeaux, grosse scène dans le parc d’un château. Nous finissons notre concert, je sors de scène et là quelqu’un me tape sur l’épaule, c’est Catherine Ringer qui jouait juste après, et qui me chante doucement « 100 millions d’années, bravo, j’ai écouté… ». Joie dans moi.
Le soir à la cantine, elle est venue discuter avec nous. Jolie rencontre.
Ton anecdote dans le van ?
C’était le bénévole qui nous conduisait d’un endroit à un autre aux Franco folies de Montréal. Un jeune homme plus tout jeune, à la gouaille unique. Le temps de notre trajet, il nous a fait l’inventaire des toutes les expressions très imagées typiquement québécoises, à ne dire que dans l’intimité d’un van. C’était parfait.
Ton nouvel album Monolithe en quelques mots ?
Monolithe, je l’ai voulu puissant, plus encré dans notre époque, qu’il parle autant à la tête qu’aux jambes mais aussi aux tripes. J’ai voulu inviter d’autres artistes, et j’ai eu la chance que tous acceptent.
Dominique A, Arm, et Mesparrow m’ont fait ce grand plaisir.
C’est un dialogue entre influences 70’s avec des synthés à la Christophe et des sonorités tirées de boites à rythme très en vogue aujourd’hui (TR-808). Il parle à travers ses 10 chansons (dont un rap), de la place de l’homme dans ce monde, de ses révoltes, de ses rêves. C’est la même chose en fait.
Ton prochain rêve ?
Faire une tournée aux USA. Le plan cliché du tourbus qui traverse l’ouest américain. Faire un stop à Tucson Arizona où nous avons tourné le clip de Los Angeles, y faire un concert pour remercier tous ceux qui y ont participé, et repartir jouer à la Nouvelle Orléans après avoir fait un basket et mangé des ribbs.
Et puis un troisième album !
Octave Noire – Los Angeles
En écoute avec Octave Noire
https://www.youtube.com/playlist?list=PLApsKRrr7JPgeAnn5Wm6D2xM0-5hrJDMJ
- Charlotte Gainsbourg – Deadly Valentine
J’aime beaucoup Sebastian, le réalisateur de cet album. Puissance et finesse. L’amour du son. Imparable.
J’ai beaucoup écouté cet album en travaillant sur mon prochain live. - Parcels – Overnight
Le groove tranquille de Parcels. J’écoute souvent cet album en voiture.
Ça fait bouger le corps sans même s’en rendre compte, et ça évite les crampes du coup. Production parfaite. - Duran Duran – Save a prayer
Mes premières amours. Au lycée, il y avait ceux qui avaient écrit The Cure sur leur sac au marqueur, et ceux qui avaient Duran Duran. J’étais de ceux là. Les débuts des synthés dans la pop. L’intro de ce titre me touche beaucoup, surtout la version live. Je ne sais pas pourquoi. - Super Collider – Messagecomin
J’adore ce side projet de Jamie Lidle, plus connu pour ses albums de crooner que pour cette electro torturée, aux basses improbables et traitements fous. De la veine des Aphex Twin et Squarepusher. - Armando Trovaioli – Coco (From « Homo eroticus »)
C’est frais. Insouciance. Musique de film. L’amour des arrangements, des cordes soyeuses. Ça chante. - Dépêche Mode – Fly on the windscreen
L’album Black Celebration en entier en fait. Génial. Sans concessions, mélodies superbes, production en avance sur son temps. L’arrivée des samplers. On sent qu’ils se sont jetés là dedans comme des gosses. - Jacques Higelin – Encore une journée de foutue
Ma madeleine. Quand j’écoute ça, j’ai 10 ans, et je profite. - Sebastien Tellier – L’amour et la violence
Simple, classe, beau, touchant, lumineux. What else ? - Jon Hopkins – Open Eye Signal
De très belles matières sonores, des sons parfois rugueux, parfois cristallins. On voyage. - Genesis – Tonight, tonight, tonight
Cet album, Invisible touch a quelque chose de spécial. Il y a des tentatives un peu expérimentales, de longues plages musicales, des sons samplés (encore), des synthés agressifs, du rock, et des tubes. Phil Collins était batteur, et ça s’entend…
Octave Noire sortira Monolithe son deuxième album le 14 février 2020 (Yotanka – PIAS), accompagné d’une nouvelle tournée Française qui fera escale à Paris le 25 Mars 2020 au Café de la danse.
Octave Noire - Monolithe
- Los Angeles
- Le soleil et les hommes
- J’ai choisi (avec Dominique A)
- Sous blister
- Retiens cette image
- L’Avalanche
- Monolithe Humain (avec Arm (2))
- Parce que je suis (avec Mesparrow)