AbEL K1 dessine des trajectoires. Il en a dessiné beaucoup, à l’écart, pour celles qui les chantent, ou les tracent avec lui. De Pomme à Blondino. Et elles sont à chaque fois ciselées, tendues, presque émaciées. Sans déséquilibre. Des chevauchées sensibles, vers des endroits non bornés, qui pourraient tout aussi bien en être d’autres. Mais […]
Julien Tixier — 36 contributions
Après avoir écrit pour d’autres et principalement pour Blondino dont il est l’indissociable compagnon de ses échappées, AbEL K1 sortira en mai son premier album. Un album porté par sa poésie toujours si personnelle et tendue, un lyrisme rock et direct, et une voix singulière. Prélude (à la folie) en est le premier aperçu, ainsi […]
C’est drôle les cœurs d’enfant. Ça parle à tout, même quand ça n’en dit rien. Ça a des airs de tir sans sommation, de gros temps, comme de parfum d’innocence. Ça a des airs de goûter, de crêpes au sucre, ou de biscuits à la fraise. Il y a de ça chez Fishbach. Dans ses […]
A une heure du matin, Florence Trédez ne s’angoisse pas encore. Juste, elle constate. « Je crois bien que j’ai des rideaux de droite. » A bien y regarder finalement, c’est probable. Velours bleu gris épais et embrasses avec pompons, style classique, rassurant… Presque VGE. « Des rideaux de droite dans un salon de gauche. » Un chat passe. […]
Blondino fait partie de ces artistes pour lesquels la définition serait à chaque fois imparfaite, trop vague, une suggestion. Ou alors une tentative. Avec juste quelques balises, posées, lancées plutôt, vers de vagues extrémités, histoire d’en conserver l’ampleur.
On pourrait bien écrire sur Sauvage, amoureuse. La prendre à part, et au fond simplement la décrire. On pourrait. Cela aurait-il du sens ? Peut-être. Pas sûr. Tant les chansons de Blondino rentrent dans des espaces plus grands, plus vastes.
Vikken et sa Joie ont tous deux le sens de la débâcle. Un côté Charlie Chaplin de la folle déprime, face à une grosse machinerie bête et informe, qui fixe, qui normalise, qui nécessairement finit par s’emballer, et qui ne s’arrête plus, et qui envoie valser en l’air à grands coups de beats électro tout […]
Sans vraiment savoir pourquoi, dans Monument Ordinaire, on s’attendrait à voir des trucs. Et rien ne nous surprendrait. Peut-être déjà parce que Mansfield. TYA ça ne respire pas toujours follement la joie, ça a même quelques fois une tête de sonnerie aux morts, ou bien celle d’une attaque aérienne, avec de gros vautours gris, comme […]
La cosmonaute Blondino a atterri. Au milieu d’un no man’s land pas très chouette, cerné entre un avant que l’on fuit et un vague plus tard dont on aimerait deviner les contours. Blondino a atterri là, au milieu de ceux perdus entre les lignes. Au milieu de ceux qui n’y croient plus. Parce qu’entre les […]
J’ai cherché, pourtant. Et longtemps. Beaucoup. J’ai essayé, mais je n’ai pas trouvé. Pour éviter l’excès. Le mien et celui de l’époque. J’ai même hésité à écrire. Mais il faut bien lui répondre à cette époque. Une époque sans questions. Qui ne s’en pose plus. Une époque qui accepte, et qui accepterait tout, une époque […]
Soul Kitchen lance en exclusivité mondiale les petits kits inutiles. Des kits à monter chez soi qui ne servent strictement à rien, mais grâce auxquels tu pourras vivre des moments privilégiés avec tes chanteuses et chanteurs préférés, tout en restant dans ton salon.
Soul Kitchen lance en exclusivité mondiale les petits kits inutiles. Des kits à monter chez soi qui ne servent strictement à rien, mais grâce auxquels tu pourras vivre des moments privilégiés avec tes chanteuses et chanteurs préférés, tout en restant dans ton salon.
Il ne resterait plus qu’à attendre. Pour le meilleur. Un côté seventies et sérénade désaturée, col roulé et petit feu de cheminée, et puis la peau de bête, synthétique, inspiration allemande, berlinoise même. Une naïade allongée, deux au mieux, pas plus, inutile d’exagérer, et juste pour le style, et un mâle posé là, un peu […]
Soul Kitchen lance en exclusivité mondiale les petits kits inutiles. Des kits à monter chez soi qui ne servent strictement à rien, mais grâce auxquels tu pourras vivre des moments privilégiés avec tes chanteuses et chanteurs préférés, tout en restant dans ton salon. Alors prends tes plus beaux ciseaux et découpe-les ! Dans ce troisième […]
Soul Kitchen lance en exclusivité mondiale les petits kits inutiles. Des kits à monter chez soi qui ne servent strictement à rien, mais grâce auxquels tu pourras vivre des moments privilégiés avec tes chanteuses et chanteurs préférés, tout en restant dans ton salon.
Soul Kitchen lance en exclusivité mondiale les petits kits inutiles. Des kits à monter chez soi qui ne servent strictement à rien, mais grâce auxquels tu pourras vivre des moments privilégiés avec tes chanteuses et chanteurs préférés, tout en restant dans ton salon. Alors prends tes plus beaux ciseaux et découpe-les ! Dans ce premier numéro, […]
D’ailleurs, il n’y aurait peut-être rien à inventer, cette nuit-là. Et peut-être même que c’était comme ça. Pile comme on l’aurait vu. Ou pile comme on aurait voulu le voir. Sinon, il ne nous resterait qu’à se fabriquer des perspectives, à s’inventer des images. Et descendant d’un pas tranquille, presque détaché, Jean Felzine. Costard noir, […]
Et entre les deux, la rage. Entre un S et le verbe aimer. La rage, en forme d’apostrophe impossible, quand les deux ne veulent pas se coller. S’aimer, pourtant. To love is to live, comme l’annonce Jehnny Beth. Vivre. Aimer. Vivre et puis aimer. S’aimer peut-être, s’aimer enfin, tant ses chansons prennent la forme d’un […]
On voudrait voir la dame blanche, en short serré, talons aiguilles et joli décolleté, on se trouverait probablement au bon endroit. On souhaiterait voir la Belle et la Bête monter une barre de pole dance, ou Atchoum se maquiller en princesse, on le serait probablement encore aussi. Car Régina Demina est un enchevêtrement de peut-être, […]
Ils gobent. Ils sentent le paniqué, le caché, le confiné. Ils gobent, ils gobent ce qu’on leur donne à gober. A genoux, toujours, comme ils attendent leur giclée.
Sweet Coldness est un instant entre deux. C’est la musique d’une chambre d’hôtel. D’un regard. D’une fenêtre. Confiné là, c’est la couleur du dehors. Entre gris, entre bleu. Ça oscille. Et de nouveau, il pleut. C’est une attente. Lascive. À compter le temps qu’il reste. À imaginer un peu tout, la suite en mieux.
Tout colle. Derrière la confortable banquette émeraude où elle est enfoncée, un crocodile coiffé d’un couvercle de vieille cafetière sur le crâne se donne des airs farceurs ou de joyeux touriste. A sa gauche, deux canards, empaillés comme lui, se disputent la porcelaine d’une tasse toute britannique. Le thé, qui aurait pu s’y trouver, doit […]
Mais à quoi rêver alors ? A quoi rêver alors, lorsque ne restent que la nuit, et Beaubourg derrière nous ? A quoi rêver alors lorsque l’Hôtel de Ville n’est plus qu’une masse silencieuse, et La Seine, une amante paresseuse pour quelques quais immobiles ? Oui, à quoi rêver ?
Il y avait ici, quelque chose de très beau. Je m’en doutais. J’en eus la certitude alors un peu plus tard.
Marie-Flore raconte. Et son Braquage est une histoire. Celle d’un court-circuit. D’une sortie de route. Sans trace de freinage. Ou alors si peu. Braquage, c’est l’histoire d’un tir dans le noir. D’un amour. C’était un jour, un peu d’espoir. Une histoire brutale. L’amour qui frappe et qui fait mal. Celui en qui, cette fois, on […]
Et pourtant, il aurait peut-être fallu du silence. Un peu plus, au moins. Ou parler de tout, ou parler de rien… Pourtant, pour cette chronique, j’en avais imaginé des questions. J’en ai imaginé des débuts et des fins. J’en ai même écrit. Beaucoup. C’était même assez bien cadré. Peut-être même joli. Alors j’ai tout jeté. […]
SK* a demandé à une centaine (et plus) d’artistes, appréciés par les membres de l’équipe, de répondre à cinq questions très simples avec leurs morceaux du moment, nouveaux ou anciens. Voilà le tour de Blondino qui avait allumé nombre de nos jours avec son album Jamais sans la nuit, et deux EP tout aussi brûlants. […]
Pourtant, il n’y aurait rien à écrire, Clara Luciani est quasiment une page blanche. Il y a quelques jours, par message, un copain m’a envoyé ces mots. Une page blanche. La formule est directe. Il a probablement raison.
Il est des évidences comme il est des histoires d’équilibristes, de solistes pyromanes, de grands brûlés. Les écorchés, et leurs sublimes flammes. Fishbach est sûrement tout ça. La beauté d’un sourire triste. Une élégance tragique. Une pasionaria dénudée, et la grâce d’un cœur encombrant.
Un message et quelques mots. 19h22, je préviens Martin. «Suis dans la salle. Pantalon beige, pull vert. Blouson en faux cuir blanc. Voilà, tu sais tout.» Ce que l’on savait alors surtout, c’est que de faux, dans cette soirée, il n’y aurait sûrement que ça, le synthétique de mon blouson clair. Une soirée entre garçons […]