La playlist de Frédéric D. Oberland
En écoute avec Frédéric D. Oberland
En écoute avec Frédéric D. Oberland
Ville muette et confinée : mon studio Magnum Diva, premiers accords égrenés au Deckard’s Dream, ma voix qui vocalise dans un delay granulaire. Jean-Charles à Mer/Noir pour le mix tête chercheuse. Gaël et sa Bolex : le feu, des usines, une cascade, la forêt, un bouc, même soleil par diffraction.
Canada, novembre 2018, Hotel2Tango le mythique. Un chat noir, Paul et ses trompettes de Jericho, Radwan et Jessica, Stéphane, Jos, Jean-Michel. Une seule prise. Le brouillard, une borne d’arcade, les boules de neige, l’ouragan.
Sarajevo le jour de mes 30ans, Kino Bosnia. Mon premier album solo accompagné de mon premier photozine. Des synthés jouets, un arpeggiator de mellotron, une valse à mille temps un pied en l’air. Partout voyageur.
Kerwax, Côtes d’Armor. Adrien, Arnaud, Matthieu, Stéphane, un deuxième pour les Tropiques. Caza. On/off sur la console de Melody Nelson. Pupilles bien dilatées, droit dans le vortex et l’accélérateur de particules..
Le violoncelle de Gaspar arrangé et orchestré maison pour la bande originale d’une fiction expérimentale de Jayne. Lentement chaloupé. Et Nils Frahm au mastering et au delay sur bande.
Les Instants Chavirés, 2020. Paul, Romain, Grégory et Camille-pourparlers pour un sabbath de notre label. A l’ancienne : pimper un enregistrement live et y coller des overdubs en aval. Modulaire et synthés, du kick, de la voix, un saz électrique, des percussions, un alto. Le Culture Vulture tout en souplesse, des montagnes d’encens. Head-bang.
Les chimigrammes grand-format et l’installation divinatoire de Fanny. La gorge déployée et les polyphonies hantées d’Irena. Le fil d’Ariane de la boîte à bourdons processée en direct, no overdubs. Comme dans une grotte. Romain, Le Fresnoy. Léo et son atelier du Violon à Roue. Le boss de Hallow Ground, Remo, se joue cet album pour méditer — vive la Suisse.
Mahmoud Darwish, le Trabendo, la résidence puis la tournée AL-‘AN! de Nancy au Liban : Charbel, Ali et Abed, Paul, Jos, Sylvain, Romain et Benjamin, Sharif, Fadi, Youmna, Karkhana, The Bunny Tylers, Roy, Racha, Maarouf, Irtijal. « Khamsin » le film.
Traversée musicale des pôles, chercher notre passage. Le thème (la Part.II en fin de disque) émerge à l’automne à Magnum Diva entre un dulcimer frotté à l’archet et un harmonium. L’hiver à Leeds avec Rich et la clique élargie de Tomorrow We Sail, la section de cordes transposée et jouée deux voix par deux dans une église désaffectée, 5 micros et wall of sound. Moufles et buée. Les choeurs improvisés de Elly et Angela. L’ouverture du disque, David et ses archives de glace.
Palindrome au 6×6 Laval, l’hommage à peine masquée à Coltrane, la friche des 6000, deux périodes, de l’intérieur vers l’extérieur. L’ostinato, trois guitares, contrebasse, clarinette, piano, trompette, pieds nus et tout un tas de volatiles.
Synthés analogiques et spiritual jazz. Sous les astres de cercle en cercle, faire tourner les motifs comme l’on tourne sur soi-même. Entre « Scorpion Violente et Vincent Gallo » m’a dit récemment quelqu’un.
Georges Bataille, Dante Alighieri. Léa, Jules, Pamela. Un grand sous-sol où venait d’exposer d’Agata. Une expérience intérieure, se pitcher pour s’accorder au plus bas. Les larmes de Minos. Béthune, deux yeux qui brulent, murmures, stroboscopes et larsens.
Il y a 10 ans, Café de la Danse. Ovide et Chaucer, Troilus et Cressida, shoegaze et Super-8. Colin, Jayne, Jeff, Stan, Stéphane, Kongfuzi, la clique des Mu, Nicolas, Cassandre et Laurent.
Cigales et raki, slide et shimmer. Stéphane, Gareth, Benoit. Tout chill’. Le lait de lion comme parole des sages. Marmara.