Ambiance Les revenants pour le nouveau clip de Chevalrex qui chevauche la vie chaotique sur sa lost highway avec ce titre plus orageux, et ses images aux personnages inquiétants. Le morceau déambule, divague pour presque dérailler avec un solo de guitare enluminé de cordes pour un sabbat musical dantesque.
« Je voulais retravailler avec Daniel Brereton (Metronomy, Connan Mockasin, Django Django…) depuis le premier clip fait ensemble en 2017 pour la chanson L’adversaire. J’adore son travail, son regard, ce qu’il apporte aux chansons. On a repris la discussion pendant le confinement en partant du texte et de l’atmosphère plus sombre de la chanson pour imaginer un clip autour d’un gang.
Discographie
ChevalrexLa chanson parle de se libérer de ses angoisses, de ses peurs, contradictions. Après s’être envoyé des images d’Alan Vega, de Lou Reed période Transformer, de Marlon Brando dans L’équipée sauvage ou du film de Mikhaïl Kalatozov, Soy Cuba, on s’est mis à écrire une histoire autour de l’idée de libération, d’une forme de sacrifice, de fête rituelle, de disparition, d’une certaine image de soi qu’on abandonne… On a travaillé en pensant au cinéma de David Lynch et de Vincent Gallo notamment, pour que ça reste pop mais noir et vaporeux, comme un songe.
On s’est aussi bien sûr contraint aux règles sanitaires pour le tournage et il est assez vite apparu que je ne pourrais pas aller en Angleterre. Ça a aidé à travailler autour de cette idée de disparition et pour trouver le bon dispositif. J’apparais dans le clip comme un hologramme, une image dans la télé ou comme un mannequin/totem. » Chevalrex
Chevalrex – Tant de fois
Je traque mes contradictions,
les guette toutes comme un maton,
creuse à mains nues mes obsessions,
noircis ma peau sur du charbon.
Dans la nuit, combien d’avalanches
viendront chasser ces années blanches,
quand tous les mots qui tombent à pic
fuyaient devant, troublaient l’optique ?
À double tour secret gardé,
pourtant un jour je vais parler
de cette histoire, de ses couleurs,
de ce qu’elle cache à l’intérieur.
Jeter des clous au pied des tours,
rouler à fond sans roue de secours,
risquer mon cul, besoin vital.
Le doute et moi dans un dédale.Je t’ai perdu tant de fois.
Comme désormais c’est la vitesse
qui nous tient la plus belle promesse,
par abandon ou bien colère,
que nous aurons laissé nos pères ?
J’opte pour le détachement,
j’ai suffisamment fait semblant
d’aimer ce monde, de l’aimer tant
en lui souriant comme un enfant.
Un jour comme ça, à un endroit,
d’un coup d’un seul, tout sortira.
Combien de strates accumulées
sur mes épaules tendues, chargées ?
Combien d’années au pied des tours
à faire des burns sans roue de secours ?
Risquer mon cul, besoin vital.
Le doute et moi dans un dédale.
Je t’ai perdu tant de fois.
Tant de fois, je t’ai perdu.
Chevalrex sera en concert au Café De la Danse (Paris) en avril.
Plus d’informations : www.chevalrex.net
Chevalrex - Providence
- Au Crépuscule
- Providence
- Tant De Fois
- La Tombe De Jim
- Ophélie
- Ophélie Suite
- Monarchie
- L'Endroit D'Où Je Parle
- Dis À Ton Mec
- Une Rose Est Une Rose (avec Thousand)
- Mauvais Départ
- Désirade