La Reine Garçon, c’est Fabien Guidollet et Delphine Passant (Verone pour les deux, une moitié de Facteurs Chevaux) et leur royaume est luxuriant. L’eau y est un élément prépondérant peut être parce qu’elle coule sous les ponts. Cette eau, liquide de la vie dans lequel on se jette au risque de s’y noyer. Mon amour à la mer est le récit poétique d’un naufrage amoureux, de largage des amarres, d’un phare qui s’éteint dans la nuit qui fût étoilée. C’est d’une violente douceur enluminée par Jean-Baptiste Brunhes (Hypernuit de Bertrand Belin ou Chante-Nuit de Facteurs Chevaux). Le poète baroque français Pierre de Marbeuf écrivait dans son sonnet À Philis, « Et la mer et l’amour ont l’amer pour partage, et la mer est amère, et l’amour est amer, l’on s’abîme en l’amour aussi bien qu’en la mer, car la mer et l’amour ne sont point sans orage. » Avec La Reine Garçon, c’est le calme après les tumultes du cœur et cela donne un peu d’espoir.
Le premier album de La Reine Garçon sortira le vendredi 21 mai chez La Grange aux Belles / Modulor.
La Reine Garçon – Mon amour à la mer
Le mouvement de la mer
M’assoupit peu à peu
Et les vagues me bercent
Je vais fermer les yeux
Oui les vagues me caressent
Comme si nous étions deuxJe ne vois plus le soleil
Qui tout au fond se couche
Mais le mur jusqu’au ciel
Qui se dresse entre nousMon amour à la mer
S’engourdit peu à peu
A la fin abandonne
Je ne suis plus amoureuxJ’ai épuisé le sel
Et le goût de ta bouche
Nous ne voyons plus le ciel
Ni les marées qui courent
- Tu es la fille que je voulais être
- Mon amour à la mer
- Sous la neige
- Et si demain
- Accepte-toi
- J’écope
- L’île
- La fille du vent
- Lalala