Before the World Was Made, avant qu’il n’y ait le monde. La geste Arthurienne se fait complainte. « On vous livre une version dénudée de cette chanson du Palais d’argile. Avant qu’il n’y ait le monde… Qu’y avait-il ? On espère que vous l’aimerez comme on a aimé la jouer dans cet endroit suspendu, se plaisant à croire que vous étiez là et que nous étions sur scène. » Feu! Chatterton s’empare de ce poème pour un moment en suspension. « L’art sauvera le monde. » écrivait
Dostoïevski. Assurément.
Feu! Chatterton – Avant qu’il n’y ait le monde
Discographie
Feu! ChattertonSi je fais mes cils charbonneux
Et mes yeux de plus de lumière
Et mes lèvres plus écarlates,
Demandant à tous les miroirs
Si tout est comme je veuxNulle vanité ! Je recherche
Le visage qui fut le mien
Avant qu’il n’y ait le mondePourquoi me dire cruelle ?
Pourquoi se croire trahi ?
Je le veux aimant ce qui fut
Avant qu’il n’y ait le mondeEt qu’importe si je regarde
Un homme tout comme si
C’était mon amour quand pourtant
Mon sang est demeuré froid
Et mon cœur ne bat pas plus vitePourquoi me dire cruelle ?
Pourquoi se croire trahi ?
Je le veux aimant ce qui fut
Avant qu’il n’y ait le mondeMon sang est demeuré froid
Mon cœur ne bat pas plus viteQu’avant
Avant qu’il n’y ait le monde
Avant
Pourquoi me dire cruelle ?
Pourquoi se croire trahi ?
Je le veux aimant ce qui fut
Avant qu’il n’y ait le monde.
Poème de William Butler Yeats, traduit de l’anglais par Yves Bonnefoy et mis en chanson par Feu! Chatterton.