« L’ennemi se déguise parfois en géranium, mais on ne peut s’y tromper, car tandis que le géranium est à nos fenêtres, l’ennemi est à nos portes. » écrivait gravement Pierre Desproges. L’amour serait-il cet ennemi attachant ou repoussant ? Dans Géranium, on fait le Jacques en « vantant les mérites de l’amour comme véhicule privilégié pour traverser cette vie qui file à toute vitesse. Jacques détourne les scènes tristes pour illustrer ses propos en partageant les coulisses, les angles morts, les hors-champ et les accessoires : il nous rappelle que la vie est un cinéma » précise le groupe. Sans doute une comédie italienne tant le refrain ensoleillé nous darde de ses rayons mais ne suffit pas pour oublier les yeux, les seins, les cheveux et les paroles.
Odezenne – Géranium
Y’a de quoi, dis ?
S’aimer comme ça
À secouer
Doucement les draps
Y’a des gens qui
N’croient pas en l’amour
J’en ai croisé
À chaque carrefoursÇa fait de l’eau pour les géraniums
Y’a de quoi, dis ?
Mourir comme ça
D’un battement d’cils
D’un claquement d’doigts
Tout est parti
D’un tour, d’une avance
J’ai couru vite
Plus vite, que j’penseJ’ai fait fleurir de beaux géraniums
Y’a que toi qui,
Peux parler de ça
Magnanime
Pour les plantes et les chiens
Vitamine
Pour mon corps alléché
Je t’anime
Sans me dépêcherTu fais pousser bien les géraniums
Quand on fait l’amour
J’vois plus bien tes yeux
Y’a tes cheveux autour
Donc je les relève un peuQuand on fait l’amour
J’ai pas besoin d’être amoureux
Le monde a qu’à être sourd
Et tant pis pour les curieuxIl peut neiger un temps
On fera la guerre ensemble
Un matin dans la sueur
C’est tout un corps à défendreY’a que toi qui,
Peux parler de ça
Magnanime
Pour les plantes et les chiens
Vitamine
Pour mon corps alléché
Je t’anime
Sans me dépêcherTu fais pousser bien les géraniums
Mansfield.TYA & Odezenne – Une danse de mauvais goût
À mon père et à Pauline,
Pour te dire que tes mains
Que tes gestes et que tes yeux
Pour te dire que tes seins
Ton sourire et tes cheveux
Sont les choses que je veux
Ici et dans ma tombe
Quand tes silences se font trop longs
Je me languis de tes paroles
Et quand bien même j’ai raison
C’est le silеnce qui résonne
Tes silеnces, je les veux
Ici et dans ma tombeC’est garanti sans style
Un paquet dans ma poche
J’arriverai bien à temps
Où sont passés mes proches
J’traîne mes pompes en avant
À gauche, ils baratinent
À droite, ils ont plus d’cœur
On dirait un bal de morts
Une danse de mauvais goût
Des bouches sur une tétine
Le dollar les rend fou
J’veux pas jouer dans cette cour
Funambule dans l’arène
Accroche-toi si tu l’peux
Demande pas d’rendez-vousPour te dire que tes mains
Que tes gestes et que tes yeux
Pour te dire que tes seins
Ton sourire et tes cheveux
Sont les choses que je veux
J’sais bien qu’tu trouves ça triste
Mais moi j’vois dans tes yeux (ici et dans ma tombe)
La roue tourne dans le vide
Quand tes silences se font trop longs
Je me languis de tes paroles (le vide tourne comme une roue)
Et quand bien même j’ai raison
C’est le silence qui résonne (accroche toi si tu l’peux)
Tes silences je les veux (des rêves un peu voyous)
Plus vite qu’une Ferrari
Plus loin qu’une belle villa
Un jour on s’dira tout
Et on verra qu’c’est rien
La vie pour rendez-vous
Un beau cœur clarifié
Et c’est à peu près toutQuand tes silences se font trop longs
Je me languis de tes paroles
Et quand bien même j’ai raison
C’est le silence qui résonne
Tes silences, je les veux
Ici et dans ma tombeLes routes s’emmêlent
Où sont passés les fleuves
Un jour, une trêve
Sans un doute, sans un rêve
La vie s’achève
Où sont passés les vœux
Tes rires sont chers
Ils valent plus que mes bleusQuand tes silences se font trop longs
Je me languis de tes paroles
Et quand bien même j’ai raison
C’est le silence qui résonne
Tes silences, je les veux
Ici et dans ma tombe
Je sais ce que je veux
Dans le fond, c’est vivre encore
Je choisis les précieux
Pour éloigner un peu la mort
Aujourd’hui, j’ai ce que je veux
Que la mort vienne quand je dors
Mansfield.TYA & Odezenne – Le couteau (feat. Odezenne)