On était en manque de Marchet. Malgré les playlists, les bouquins, les musiques de films. Avec de justesse Florent Marchet parle de lui mais bien sûr aussi de nous. Sa petite musique s’instille dans nos propres souvenirs. « Être enfant, être adolescent, se sentir immortel et oser tout. Être parent, craindre le danger… et la perte. » avance t-il. Avec ce clip et les photos d’anonymes de Lee Shulman, on se reconnait, on se découvre, on s’identifie. On pense aussi au magnifique Carré 35 d’Eric Caravaca, enquête familiale dont il a composé la musique. Avec ce titre, l’intime tend vers l’universel. Car oui, il faut « rester vivant » malgré les aléas, les trahisons, les vicissitudes de la vie. Les souvenirs s’égrènent sur ces visages inconnus qui pourtant nous impressionnent la rétine et le cœur. Chaque phrase est un concentré de vie, d’insouciance, de liberté.
“j’ai été immédiatement fasciné par le travail réalisé par le fondateur de The Anonymous Photo Project, Lee Shulman. Sa collection de photos anonymes américaines et anglaises allant des années 1950 aux années 1980 est unique. Quand j’ai demandé à Lee de collaborer pour le clip de ma chanson De justesse, il a accepté immédiatement. Pourquoi ? Parce que des photos de famille, d’enfants, d’ados, des moments simples dans des suburbs, autour d’un barbecue, d’un anniversaire, d’un pique-nique en bord de rivière, il en avait sacrément et qu’elles faisaient vraiment sens avec les paroles. Lee Shulman est donc venu avec sa sélection de photos, quelques projecteurs. On a mis un piano dans une grande pièce blanche et Aurélien Ferré, le réalisateur du clip, a filmé et monté cette soirée diapos d’anonymes un peu particulière.”
Discographie
Florent MarchetFlorent Marchet sera en concert aux Abattoirs de Bourgoin-Jallieu le 5 mars, au Printemps de Bourges le 23 avril 2022 et en tournée solo en France.
Florent Marchet – De Justesse
Un noyau de cerise, quatre ans, la chaise haute
Et les doigts dans la prise, juste avant qu’on les ôte
De justesse
Douze ans, vif, écorché, la rivière, les Cévennes
Sauter du grand rocher et s’en sortir indemneDe justesse
Promets moi mon amour, de passer ton tour
Promets moi mon enfant, de rester vivantLes soirées du lycée, à faire plus que son âge
Le pantalon baissé, fais le ou tu dégages
En vitesse
Ne plus rien avaler et peser son mal être
On allait se jeter mais on ferme la fenêtre
De justessePromets moi mon amour, de passer ton tour
Promets moi mon enfant, de rester vivantJ’y pense tout l’temps
J’y pense tout l’tempsMojito, glace pilée, la bagnole qui va vite
Ne rien faire à moitié et fêter ses 18
De justesse
C’est la nuit, c’est l’été, dans le ciel bleu pétrole
Les platanes argentés, parfois on a du bol
Dans l’ivressePromets moi mon amour, de passer ton tour
Promets moi mon enfant, de rester vivant
Promets moi mon amour, de passer ton tour
Promets moi mon enfant, de rester vivantDe rester vivant
J’y pense tout l’temps
J’y pense tout l’temps
J’y pense tout l’temps
- De justesse
- La vie dans les dents
- Paris Nice
- En famille
- Comme il est beau
- Créteil Soleil
- Loin Montréal
- Freddie Mercury
- Les amis
- Cindy
- L'éclaircie ou l'incendie
- Lindbergh-Plage
- Le Dakota
- Quand il te réveillait
- Les gens du métier
- L'éclaircie ou l'incendie - Edit