Guilhem Valayé tente de réveiller les consciences avec son interpellation poétique Veux-tu ? La nature comme l’amour se détruisent méthodiquement, sans doute pas pour les mêmes raisons. Ces paysages hiératiques immaculés résistent au temps contrairement aux sentiments qui s’étiolent. On est attirés par ces confins de notre terre du milieu pour mieux se retirer du monde accompagnés par les mots de notre chanteur anachorète afin de défoncer les murs de nos déprimes. Et l’on peut comparer l’Aubrac à la mer des Syrtes de Julien Gracq qui écrit :
« Une attraction sans violence, mais difficilement résistible, me ramène d’année en année, encore et encore, vers les hautes surfaces nues – basaltes ou calcaires – du centre et sud du massif : l’Aubrac, le Cézallier, les Planèzes, les Causses. Tout ce qui subsiste d’intégralement exotique dans le paysage français me semble toujours cantonner là : c’est un morceau de continent chauve et brusquement exondé qui ferait surface au-dessus des sempiternelles campagnes bocagères qui sont la banalité de notre terroir. Tonsures sacramentelles, austères, dans notre chevelu arborescent si continu, images d’un dépouillement presque spiritualisé du paysage, qui mêlent indissolublement, à l’usage du promeneur, sentiment d’altitude et sentiment d’élévation ».
Guilhem Valayé – Veux-tu ?
Qui a bousillé notre si bel aquarium ?
Qui a numéroté les oreilles du troupeau ?
Où sont passés les hommes
Qui veillaient sur les chevaux ?Discographie
Guilhem ValayéCertaines nuits
Mes cauchemars se costument.
J’entends les blessures de la pluie
Jusque dans mes particules.
J’ai même retrouvé nos sols
Tristement souillés jusqu’aux eaux.J’aimerais tant revoir
Tes plumes et ton museau
Danser comme j’éclaire
La nuit à la dynamo.Et que l’on fasse sauter les trop tard
Les murs de nos déprimes.
Je chanterai dans le noir
Pour que plus rien nous abîme.C’est toi qui as sauvé ma guitare
Du feu qui a bouffé mon bateau.
C’est toi que j’entends le soir
Siffler pour consoler les oiseaux.
C’est toi que j’entends le soir
Siffler pour consoler les oiseaux.J’aimerais tant revoir
Tes plumes et ton museau
Danser comme j’éclaire
La nuit à la dynamo.J’aimerais tant revoir
Tes plumes et ton museau
Danser comme j’éclaire
La nuit à la dynamo.
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