Fred 19 Oct 2010
On pourra crier au génie à l'écoute de la musique de James Blake ou bien au contraire crier à l'imposture. C'est selon... Ce qu'on ne pourra retirer à l'Anglais c'est de bénéficier d'une solide culture musicale. En effet, "Klavierwerke" nous apporte des réminiscences de Debussy, Burial, Kid 606 voire Ravel.
James Blake
Les quatre titres sont introspectifs, mélancoliques à la limite du dépressif. Inutile de chercher une porte de sortie, il n’y en a pas, on est comme happé par ces micros samples de voix qui résonnent comme autant d’échos fantomatiques, ces tentatives de dubstep vite avortées. La musique de James Blake semble comme en apesanteur, bancale comme si le musicien n’avait pas eu le temps de terminer de composer. Cette perception infime d’inachevé ajoute une humanité supplémentaire à ce disque qui aurait pu paraître trop désincarné à force d’abstractions. Aux dernières nouvelles, il semblerait que James Blake se rapproche d’un format beaucoup plus pop avec sa reprise de Gonzales et Feist « There’s a limit to your love ».
James Blake – Klavierwerke (128)
Discographie
James Blake
Le titre Limit to your Love est pas mal du tout.