Minuit l’heure du corps à corps. Et cette clarinette turgescente est une invitation à la lascivité et à la volupté. « Nous traversons une période bien éprouvante depuis quelques années, alors j’ai imaginé cette chanson comme l’heure du refuge amoureux, de la trêve. Car comme dit si magnifiquement Guy Tirolien : « Et qu’à force d’amour, demain il fera jour. »
Laura Clauzel – Minuit
Il est minuit. Fébrile,
La lumière s’adoucit
Le drap dessine mon corps
Suppliant dans sa langoureuse alcôve
Une chaleur m’écrase
Et les quelques verres de vin
Me rendent bien narquoise
Mon corps ne répond plus de rien
Il t’attendIl est minuit. Gracile,
Tu es là dans c’clair-obscur
Tu me regardes
Sans dérobade
Un peu gauche dans ton éternelle posture
Alors, je te tends la main
Et nos corps sous nos draps
Connaissant les chemins
S’élancent dans leurs ébatsEt se perdre encore un peu
Dans des volutes d’amour
Ivres de vie et d’envie,
De nos peaux qui implorent
De nos peaux qui implorent
Bien loin des bords
De ce mondeLà-bas les télés braillent,
Et les radios mitraillent
Comme si le chant des hommes
N’était plus qu’un tapis de mensonges
Mais qu’importe je suis avec toi
Pour une fois tu vois
J’abandonne le combat
Ton étreinte est ma plus grande joieÔ Dis amour, mords-moi encore
Que je n’entende plus jamais
Le vacarme du dehors
Nos corps sont moites et
Dansent comme des diables
Révoltés, enfiévrés, redoutables
Pour fendre la nuit
De nos crisEt se perdre encore un peu
Dans des volutes d’espoir
Abandonner ce qui leurre
Nos soupirs, nos tourments, nos peurs,
Nos soupirs, nos tourments, nos peurs,
Sur les rebords de nos draps