Arp
Voilà un album qui vous fera voyager pour peu que vous ayez un peu d’imagination. Même sens de la mélodie, même constructions rythmiques romantiques et d’obédience indienne pourrait on dire, même capacité à plonger l’auditeur dans une transe hypnotique et rêveuse que les allemands à leurs débuts.
Il est donc bien question de krautrcock, de komische musik, de baléaric ici, Arp a un talent fou pour empiler en multiples strates sonores ses compositions de bric et de broc faites de boîtes à rythme en bois et de synthés qui sonnent comme des orgues bontempi. C’est dans les compositions les plus longues sur la durée qu’on peut mesurer tout le talent d’Alexis Georgopoulos à écrire des morceaux qui sonnent comme des mini bandes originales de film qui restent à tourner. On peut imaginer sans peine quelles images colleraient bien aux rythmes alanguis de « Pastoral Symphony », « Alfa (Dusted) » , « Grapefruit », « From A Balcony Overlooking The Sea » , pour ma part je demanderai à Kenneth Anger de s’en inspirer.