Des hauts et des bas. Slamouraï est un guerrier pacifique. Certes ses mots tranchent comme un Santoku, son flow aiguisé et aguerri taille dans le vif de nos relations chaotiques. Et l’on repense au romantisme de Lamartine qui écrit, « l’amour seul est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un songe effacé. »
L’instant de survie est aussi le titre du nouvel EP de Slamouraï.
Slamouraï – L’instant de survie
Je cherche une bulle d’air à la cime d’un building
Belvédère légendaire sur le toit d’une holding
Dans l’air, il y a comme un parfum de Big Bang
L’équilibre incertain, je sens mon être qui tangue
J’ai les membres qui tremblent
La vue d’ensemble devient trouble
Je vois double
Et plus rien et audible, c’est horrible
Je reste un instant suspendu au pinacle
L’instinct de survie ressurgit Ô miracle
Au final ici, je ne veux qu’être heureux
A contrario, je reste contrarié
Entre ange et démon, ambre et béton
Où foi et raison sont comme Gange et Mékong
D’une terrible puissance qui se jette à l’amertume
Et l’écume de ma plume est juste un aperçu
Tourbillonnant dans l’épreuve j’ai l’débit des grands fleuves
Ce flot étouffe en moi le chant du Vésuve
Une étuve d’où s’échappe d’un d’invasives effluves
J’ai le cœur qui pèse, loin de ces heures qui plaisent
Ne pas être de ceux qui attend de leurs tickets
Si nos vies sont sacrifiées, qu’on me fusille à leur piquet
L’âme scarifiée, je reste écorché vif
Des bleus comme une orange sous l’écorce est vide
L’âme scarifié, je reste écorché vif
Des bleus comme une orange sous l’écorce est vide
Si j’ai grossi le trait, je négocie la trêve
Le veinard irradié l’avenir est radieux
J’ai l’instinct de survie dans un élan poli
Mais j’ai la molécule de la mélancolie
Si j’ai grossi le trait, je négocie la trêve
Le veinard irradié, l’avenir est radieux
J’ai l’instinct de survie dans un élan poli
J’ai la molécule de la mélancolie
Quand l’amour s’en écarte, j’ai le cœur en écharpe
Je reste d’humeur « blizzard », tumeur grisâtre sous les synapses
Les inepties de mes syllabes et l’inertie d’un être inapte
Chaque jour est un grand écart une quête d’équilibre
Et éternelle récidive, énième bataille décisive
Une peine perpétuelle comme cette racaille de Sisyphe
En dessous de la mêlée, je suis déçu de l’homélie
Moi l’homme libre à la main lourde est fourbe est le malin
Otages de mes émotions et de mots émaciés
Difficile d’avouer que je vous aime assez
Espérant que ma plume finisse par m’envoler
Si j’arrêtais de m »en vouloir d’avoir vécu en abrégé
Les bras déjà baissés comme tout finit désagrégé
A ces destins sacrifiés sur l’autel du désespoir
Se retirant sans crier gare, un de ces soir
À jamais incompris, tout se joue à un coup prêt
Une roulette russe où la balle est dans ton camp
Ce monde est vulgaire comme un balai dans ton cul
Tout part à vau-l’eau et tout parait voulu
La vie est un « poème » qu’on a pas résolu
Pour ces soirs en faillite, à chercher le sommeil
À l’espoir qui jaillit, pour écrire un soleil
A ces soirs en faillite, à chercher le sommeil
À l’espoir qui jaillit, pour écrire un soleil
Si j’ai grossi le trait, je négocie la trêve
Le veinard irradié, l’avenir est radieux
J’ai l’instinct de survie dans un élan poli
J’ai la molécule de la mélancolie
Si j’ai grossi le trait, je négocie la trêve
Le veinard irradié, l’avenir est radieux
J’ai l’instinct de survie dans un élan poli
J’ai la molécule de la mélancolie
C’est l’instant de survie, l’instant de survie, l’instant de survie
C’est l’instant de survie, l’instant de survie, l’instant de survie
C’est l’instant de survie, l’instant de survie, l’instant de survie
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