Demain que c’est proche, que c’est loin chante Ugo Del Rosso dans rochambeau. Ce qui est proche c’est la sortie de son formidable premier album, Homme-Jeu le 16 février et qui surprend avec son folk lo-fi en français. Un disque d’artisan qui séduit par son immédiateté, sa sinuosité qui ne nous perd jamais, ses arrangements dérangés, cette voix d’une violente douceur. J’ai survécu dans l’art des gens solitaires. On est emportés par Les rivages, sa mélodie caressante comme le ressac sur ces images simplissimes au flamboyant lâcher prise. Avec Ugo Del Rosso, la moindre note devient une symphonie. Des îlots d’extase dans un océan d’ennui comme l’écrivait Luke Rhinehart dans L’Homme-dé, « telle est la vie, et passé l’âge de trente ans on a rarement une terre en vue. Dans le meilleur cas, on erre d’un banc de sable tout rongé au suivant, bientôt familiarisé avec le moindre grain de mica. » Alors les chansons d’Ugo Del Rosso sont des grains de mica chatoyants, entre vacarme et silence.
Le premier album d’Ugo Del Rosso, Homme-Jeu sort le 16 février. il sera en concert le 1er février au Marché Gare pour les auditions régionales des Inouïs du Printemps de Bourges, le 8 Février à la salle Léo Ferré à Lyon, le 17 février au Chateau du Rozier à Feurs.
Ugo Del Rosso – Les rivages
j’ai la peau d’un vilain
un cœur de girafe
et le dos d’un violoncelledes pleurs de gamin
les dents du marin
et toi t’es bien trop bellesors le burin
tiens le par les ailes
et casse le virage
casse le viragecasse le virage
et si ça fait de la peine
reste l’eau du Rhône
ou l’eau du robinetlaisse la couler
ou laisse toi couler
mais vise les rivagesmadre mia
mi padre je vous aime
c’est tout ce que je me rappellej’ai rangé mon arme
j’ai rangé mes affaires
j’ai survécu dans l’art des gens solitairesj’ai pris le burin
je l’ai tenu par les ailes
vivent les rivages
- samedi 3 avril
- crois-moi
- les rivages
- la guerre en vue
- shobu-ari
- rochambeau
- pas cap
- loneliness comes knocking
- rivière
- paire de mains
- mon désir
- vacarme
- pastel