Après les chevals en liberté, le secret le mieux gardé d’AURA qui n’en manque pas nous propose son jugement dernier avec L’ange exterminateur inspiré de Buñuel. Pendant que certains dénoncent l’ensauvagement de notre société alors que ce sont les premiers à détruire les liens sociaux, les services publics, à valoriser l’entre soi et l’ultra société de consommation, Thibault Labey nous balance son requiem pop en déambulant dans un centre commercial renommé désormais Westfield La Part-Dieu qui à l’origine était situé sur une terre « au-delà du port du Rhône » dite « à la part Deu » que l’on peut comprendre comme le « don de Dieu » car marécageuse et très fertile. Cela aurait fait sourire le maître du Charme discret de la bourgeoisie ou du Fantôme de la liberté. Timoléon le jardinier nous invite à un tourbillon entêtant et coloré, cadencé par ces caddies grillagés, saturé d’escalators véritables stairway to hell, médusé par ces Noël mercantiles ou ces rayons bricolages chers aux survivalistes. Notre jardinier des sons continue de creuser son sillon jusqu’au jugement dernier au son des orgues qui jouent pour tous les cons déambulant fantomatiquement dans cette cathédrale de la consommation.
« Je me suis inspiré des quelques accords d’orgue de la musique d’introduction du film de Buñuel, composée par Raùl Lavista. Et, très librement inspiré par le film, j’ai brodé sur le thème du vertige de l’Eucharistie consumériste et de la chaleur utérine du capitalisme de la séduction. »
Discographie
Timoléon Le JardinierTimoléon le jardinier – L’ange exterminateur
J’ai un peu peur
Mais finalement
À la limite
Se fondre au cœur
De la centraleÉvidemment
Les luminaires
Et la musique
Donnent le vertige
Et non pourtant
C’est rassurantLe tour du monde en ascenseur
Au rayon bricolage
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De démonstration