Bovary
Voilà comment pourrait débuter une chronique du disque de Bovary. A ce détail près, que le groupe ne devrait pas avoir la même destinée que Charles. Les camarades de salles parisiennes ne doivent pas rigoler quand ce fantasque trio se présente et corrige l’exercice au tableau sur scène.
Produit par Alexandre Martin (enregistrements live pour Vampire Weekend, Foals…) et masterisé par Frank Arkwright (Arcade Fire, The Smiths, The Coral…), le disque nous claque à la gueule avec Paisley Pie. Riff acerbe et tranchant, on ne sait où donner de la tête avec cette basse qui fait office de balle rebondissante multicolore. Elle tape dans tous les coins, échappe au regard et ressurgit pour mettre le coup de poignard final.
Même son de cloche avec la bûche dans la pif de 2030. Faussement sympathique, le chant de l’assassin en chef nous emmène sur la scène du crime parfait. Le hold up. A se demander à quoi ils tournent pour tenir plus de 30 minutes à 200 km/h. Et le pire, c’est que les mélodies font aussi partie du larcin.
Mais les types de Bovary sont des chics types. Hung Wolf Wood et Pictures from the Past laissent reprendre son souffle à l’auditeur bien décoiffé.
Peut être trop serré dans leur corset, ils doivent se libérer et envoyer tout voler. Comme avec le très réussi Cathy’s garden.
Pas si pressé que ça d’être en 2030, par contre… moi aussi j’ai flashé sur ce single !! Y a vraiment du très bon son au sein de l’écurie Subpop, et Bovary est incontestablement un groupe qui va marquer de son empreinte cette année 2011 !
Au passage, tu te rattrapes admirablement, mon gros Loulou ! (et ne prends surtout pas mal cette expression amicale Vanderberghienne ;-))
Je t’accorde bien volontiers que les membres de Bovary sont un peu plus sexy que les Yuck.
Y compris musicalement : beaucoup + même, dans ce cas ! Bon, j’ai tout de même pu repérer dans les séquences connexes vendredi dernier la présence d’une bassiste au sein des Yuck, mais pas très distinctement vu la qualité d’image… Ceci dit, dans ce making of, Charlotte nous honore de sa présence pour ce qui est de l’atout charme féminin : moralité, les Bovary ressortent comme les grands gagnants haut la main de cette comparaison !!!