« La solitude est le fond ultime de la condition humaine. L’homme est l’unique être qui se sente seul et qui cherche l’autre. » écrivait Octavio Paz dans Le labyrinthe de la solitude . Avec ce premier titre extrait de leur deuxième album, Milendall à paraître prochainement, MUE nous propose une odyssée musicale instrumentale en trois actes rythmés par le vibraphone, le piano, la basse et la batterie. C’est un tourbillon qui monte en puissance peut être pour s’échapper de ce labyrinthe de solitude qui nous envahit et avec qui il faut rompre.
MUE est constitué de Louise Gravez au piano, d’Etienne Callac à la basse, d’Alix Caillebot à la guitare, de Nicolas Hild à la batterie, de Léo Laurent au vibraphone autour du compositeur Sylvain Jamault qui précise pour ce titre : « Je suis fasciné depuis très longtemps par les processus initiatiques de compréhension et de transformation de l’ombre en lumière et la part de violence inhérente à ce genre de processus. Loin de la vision spiritualiste et assez romantique de la transformation intérieure, le clip a pour sujet l’enfermement mental et émotionnel, la violence du rejet de soi et puis la rupture libératrice qui permet de lâcher et de se remettre à avancer. Il y apparaît un personnage masqué qui me suit depuis très longtemps, il représente pour moi une sorte de corbeau humanisé. Dans certaine tradition le corbeau est un passeur, souvent un passeur d’âme pour changer d’un état à un autre. J’en ai fait un allié dans l’histoire développée ici. Concevoir ce clip a été une démarche nouvelle et très intéressante pour moi, j’ai découvert qu’entre imaginer un objet comme celui-ci et le réaliser il y a un monde où les différentes sensibilités des protagonistes s’expriment conjointement, l’actrice, la danseuse, le chef opérateur, le monteur, toutes ces visions se sont mélangées pour en faire un objet riche, cru, rugueux mais que nous avons voulu profondément vivant. C’est l’histoire de Labyrinthe. »
MUE – Labyrinthe