Guimauve 27 Mai 2013
Pendant que l'on regrette à juste titre la disparition d'un géant, Georges Moustaki, on s'étonne que Bertrand Belin ne rencontre un plus large public. Après Hypernuit, il sort un nouvel album hyperclass, Parcs, une invitation à la rêverie d'un promeneur solitaire à la voix musquée, aux textes épurés maniant des mots magnifiés du quotidien.
Bertrand Belin
On prend plaisir à redécouvrir des mots simples, à les goûter, à les faire tourner en bouche comme un bon vin. Des expressions fulgurantes impriment votre âme, « buisson d’imbéciles », « congère de silence », « se voler dans les plumes », « sirocco de son râle ». Bertrand Belin est certes breton mais il a les deux pieds fermement ancrés dans le sol, c’est un terrien inclassable. Avec Un déluge, il tient un single accessible à tous, l’écriture gigogne, déroutante et hypnotisante cède la place à deux couplets et un refrain sautillant aux choeurs célestes. On aimerait un déluge d’applaudissements plutôt que cette pluie qui commence à nous les briser menu.
Discographie
Bertrand BelinBertrand Belin – Un déluge