Et l’on envie ce Bobby qui appelle les mots frémissants d’Alma Forrer, une belle âme sans doute lui aussi pour inspirer ce titre. On le croise également furtivement sur le Van Zandt du somptueux EP de Baptiste W. Hamon, Quitter l’enfance.
Si Bobby a de l’or entre ses mains, Alma Forrer a une rivière de diamants dans la voix. Sensible, on pourrait la penser frêle ou fragile, elle est robuste et déterminée. Ce monologue intérieur cher à Virginia Woolf ou James Joyce touche au cœur, aux cœurs devrait-on dire. Il y a un brin de romanesque dans cette douceur / douleur et ce clip qui suggère le sublime final onirique du Respiro d’Emanuele Crialese et rappelle ces mots de Jules Renard dans son journal, « La nature m’émeut, parce que je n’ai pas peur d’avoir l’air bête quand je la regarde. »
Le premier EP d’Alma Forrer est sorti en septembre (EP 4 titres autoproduit, 6,50 € (port compris). Pour le commander, écrivez à : almaforrerep@gmail.com) et elle sera en concert à Les Trois Baudets le 14/11 avec Pomme et Anouk Aïata.
Alma Forrer – Bobby