Ce Paris Météque est plein d’une douce violence qui nous percute et nous renvoie à l’actualité ad libitum. Ce Paris Météque est une ode à ce Paris cosmopolite, populeux et populaire. Ce Paris cannibale où déambulent des regards hagards que l’on ignore. Des mondes qui se croisent sans se cotoyer. Pourtant, Paris ma belle, je t’aime quand la lumière s’éteint non pas pour ne pas voir mais peut-être pour laisser la place à l’humain, aux sentiments, à l’altruisme. “C’est étrange comme on a peur de quelque chose parce qu’on nous a préparés à avoir peur.” écrit l’écrivain kényan Ngugi wa Thiong`o dans son premier roman paru en 1962, Ne pleure pas. Comment a t-on pu construire autant de murs, de grilles, d’incompréhension entre les gens ? Gaël Faye au scénario et Raphael Levy à la caméra ne jugent pas dans ce clip et l’on suit les pas d’anonymes aux regards intenses comme celui de Shoba Sakthi que l’on a vu dans Dheepan de Jacques Audiard et à la rentrée dans le Casanova de Benoit Jacquot. On n’écrit pas de poème pour une ville qui en est un scande Gaël Faye mais l’on peut écrire un texte saisissant de poésie contemporaine.
Gaël Faye est en tournée et sera en concert le 7 juillet au Fnac Live à Paris, le 20 juillet avec Ibeyi aux Nuits de Fourvière
Discographie
Gaël FayeGaël Faye - Rythmes et botanique
- Tôt le matin
- Solstice
- Irruption
- Paris métèque
- A trop courir