Austyn roule-t-il en mini ou en Ford Mustang ? Sur des images vantant l’American Way Of Life par Chevrolet, il chante sa poésie (sur)réaliste mid tempo en toute décontraction et surtout en toute indépendance. La vraie, pas celle qui se travestit d’oripeaux hype pour briller dans les vitrines. Non, Austyn se « laisse aller » et nous on valse à défaut de faire du ski nautique. Il nous fait sortir du bunker de la chanson mastiquée en français et ce n’est pas un coup de putt. Il balance la sauce (campbells) avec ce titre pré-post-pop-modern qui ne rentre pas dans les castes. Ce qui est sur c’est qu’Austyn n’est pas grillé sur SK*, il prend le pouvoir et nous on prend les voiles en évitant l’air du temps grégaire. On plonge avec délice dans ce Désordre, on aspire la mauvaise herbe, on taille la poussière, on se laisse aller avec le 007 lyonnais.
Austyn – Grenson
Ça taille petit les Grenson
Ça passe pas dans les Anglophones
Les angles lissés faudrait viser moins serré
Laisse planerPas de réseau sur le phone
J’m’envoie des visios monochromes
Monokini nuit dans mon cargo alangui
La langue a ses ennuis, je sais pas où c’est partiAlors laisse aller, laisse aller
Belle envolée, peut-être tienne
Une aurore volée des persiennes
Babylone ressuscite mais tout ça va trop vite
Du train où j’habiteEncore posté au sémaphore
Reviens me voir, serre-moi fort
Sous l’eau qui dévore les baigneuses un peu lunaires
Y’a des cités entières et j’en ai pas cité le tiersAlors laisse aller, laisse aller
Ça taille petit les Grenson
Quand j’me chiffonne en binôme
Sur les bancs cirés j’la r’garde me raconter
Mes absences prolongées
Mes absences prolongées