L’enfance est une matrice, c’est une évidence. Et voir se superposer le passé et le présent de cette fratrie stéphanoise en vidéo montre à quel point tout était écrit, tracé, aligné. Cette entente et cette connivence sont devenues coopération pendant que d’autres lads se déchirent. Leur injonction ça va aller raisonne étrangement aujourd’hui. Ce titre est empli de lumière, de douceur, d’énergie et au final de bonheur. La vie est remplie de parenthèses parfois enchantée. Il faut en garder les meilleurs moments que l’on ne capte pas forcément dans l’instant. C’est toujours a posteriori que l’on se rend compte de l’on a été heureux même un instant mais heureux. Avec ce titre, Terrenoire fait resurgir ces réminiscences de les confronte au pouvoir du moment présent cher à Eckhart Tolle qui écrit : « ne cherchez pas le bonheur. Si vous le cherchez, vous ne le trouverez pas, parce que la recherche est l’antithèse même du bonheur. » Ça va aller. Ça vaut le coup. Bien.
« Quand quelque chose obscurcit notre vie et nous pèse, il arrive d’être traversé par la force opposée, par l’énergie vitale qui nous ramène à la surface. La vibration électrique courte et décisive qui nous fait dire : « courage, ça va aller ». Il y a quelque mois, on a eu besoin d’écrire une chanson en forme de main sur l’épaule, une musique réconfortante. Nous avons fait pousser ce titre sur les cendres d’une instru’ de trap. On a gardé l’essence : les voix et les pianos.
Discographie
TerrenoireQuelques fantômes autotunés rodent entre le piano et la batterie étouffées, avec leurs visages de complaintes et leurs bouches toutes tordues de prières. « Allez », c’est ce qu’on dit aux enfants quand ils apprennent à marcher. C’est ce qu’on dit aux vainqueurs et aux perdants. Le texte raconte un humain qui grandit, qui suit la course du soleil et des saisons. Quelqu’un qui se remet doucement d’avoir vu la mort, se remettant à courir. C’est peut être la chanson la plus ouverte, la plus naïve qu’on ait jamais écrite.
Le clip est un mélange d’archives de notre enfance à Terrenoire et d’images de notre présent. On voit beaucoup Théo, petit gars, courir partout au milieu de son enfance. On s’est imaginés que la chanson venait lui raconter quelque chose, comme un écho du futur. On s’est imaginés dire à nous-mêmes que la vie passerait bien malgré les épreuves. On voit des images de joie, de courses, d’étreinte à tous les stades de la vie. C’est beau de voir qu’il y a des choses dans les regards et dans les mouvements qui subsistent à l’intérieur des êtres. Dans un moment où les horizons se sont un peu rétrécis, c’était important pour nous de dire aux gens quoi qu’il en soit : ça va aller. »
Terrenoire – Ça va aller