Caton disait que l’âme d’un homme amoureux vivait dans un corps étranger. La Maison Tellier nous emmène sur une autoroute où dans l’intimité d’une voiture le cerveau s’obscurcit jusqu’à la rêverie tard dans la nuit sur le chemin du retour. C’est douillet, serein, légèrement nostalgique jusqu’à l’envolée de trompette qui apporte lumière, force et générosité.
La Maison Tellier – B.A.U
Discographie
La Maison TellierLe ronron de la radio n′intéresse personne
À la place du mort, une femme s’abandonne
Son homme tient le volant coûte que coûteSur l′asphalte brûlant de l’autoroute
Les enfants, dans la nuit, ont le visage éclairé
L’aînée s′est endormie contre les vitres teintées
L′été commence à peine, loin des lumières de la ville
Ils roulent sur la plaine, calme et tranquilleEn décor étranger
En décor étranger
Décor étrangerIls se diront demain quand même la noce était belle
Ils étaient choux, ces gamins qui se roulaient des pelles
Il a servi du champagne aux demoiselles d’honneur
Elle cherche son regard dans le rétroviseur
Elle voudrait quelque chose de simple et de beau
Il se dit que demain, il devra se lever tôt
Ils sont minuscules sous l′étoile du Berger
Des souvenirs se bousculentDe corps étrangers
Des corps étrangers
Des corps étrangers
Des corps étrangersAu loin les gyrophares, des silhouettes s’affairent
Il déclenche les warnings, jette un œil à l′arrière
Les enfants, dans la nuit, ont des visages éclairés
Il roule au ralenti, lumière bleutée
Elle lui dit si tu veux, je prendrai le volant
Il trouve une sortie, s’arrête au milieu des champs
Étendue sur le sol sous un quartier de lune
Elle nomme les étoiles une par uneDeux corps étrangers
Deux corps allongés
Deux corps étrangers
Deux corps étrangersDeux corps allongés
Deux corps étrangers
Deux corps allongés
Deux corps étrangers
Deux corps allongés
Deux corps étrangers
Deux corps allongés