A la vision d’à l’ombre des saules extrait du toujours somptueux Atalaye de Catherine Watine surgissent d’autres images que celles de Guillaume Carayol (De Calm) qui a réalisé le clip. Des images enfouies, intimes, des souvenirs d’écolier. Quand apprendre un poème n’était pas considéré comme ‘intello’ ; quand arriver au bout de sa récitation hésitante était une victoire sur la timidité ; Quand on goûtait les mots comme aujourd’hui un bon vin. La mémoire est étonnante. Grâce aux mots (maux ?) de Watine, à l’ambiance des images, le Verlaine des Fêtes galantes (sans son revolver) ressurgit : « L’ étang reflète, – Profond miroir, – La silhouette – Du saule noir – Où le vent pleure… » La guitare se fait cristal, la voix virevolte de clairière en clairière pour une histoire sans fin ou plutôt qui recommence éternellement.
Watine - Atalaye